Les habitants du village AVANG (35 kilomètres de Medouneu) se sont réveillés dans la matinée du jeudi 6 août 2020 avec une insolite découverte. Menacés par le conflit Faune-Flore depuis que le département du Haut-Komo abrite le parc des Monts De Cristal, ils crient leur courroux dans le désert comme l’ensemble des Gabonais de l’arrière-pays. Les autorités publiques du pays se montrant plus indulgentes vis à vis de ces pachydermes qui dévastent systématiquement leurs cultures et menacent leurs vies au quotidien. 
Selon les témoignages receullis par nos reporters auprès des habitants de cette contrée, « c’est dans la nuit de mercredi 5 à l’aube, qu’un troupeau d’éléphants se serait approché trop près du village. C’est peu dire que de dire trop près. Ils ont coutume de venir s’abreuver dans des futs juste derrière les cuisines en temps de pluies. Cette fois-ci, la visite de courtoisie consistait à venir se restaurer. Au menu, les bananes de veuve Mamie, épouse de feu regretté Jean Paul Sima Nkoghe. Malheur leur en a pris. Car, cet éléphanteau qui était vraisemblablement en compagnie de sa famille va perdre lucidité et se retrouvé au fond d’un vieux WC ».  L’intelligence et la force de ses parents n’auront pas pu le tirer de là. Matin se faisant, il fallait replier avant que le terrible chasseur Nzue Mba ne débarqua avec ses balles hélices et son calibre12. Le petit aurait abandonné et très vite retrouvé par les propriétaires du restaurant où l’ont entraîné ses parents ».
Naturellement, un tel fait a suscité de la curiosité autant qu’il a aiguisé des appétits. La volonté de ceux qui ont vu là une occasion exceptionnelle de se gargariser de bonne viande fraîche va très vite buter au refus catégorique des autorités locales d’abattre le mastodonte, quoique bébé.
En l’absence du Chef de cantonnement des eaux et forêts en séjour à Libreville, pas grand monde sur place pour faire le constat. Néanmoins, les patrons de l’administration vont s’y rendre et le sortir du trou. Enchaîné tel que sur les photos, la bête a été emportée par les autorités locales. Certainement pour le reconduire dans son écosystème naturel.Mais pour bon nombre de « villageois », ce fait démontre a suffisance, s’il en avait encore été besoin, que les vies des humains semblent compter pour du beurre tandis que des bêtes sont protégées. «Quel est ce gouvernement qui dit se soucier de la vie de ses compatriotes en les restraignant ses libertés contre un virus, la covid19 alors qu’il l’abandonne face à des bêtes sauvages?», s’est indigné un habitant du village.
Les autorités qui sont systématiquement vent debout quand une espèce protégée est abattue parce que ayant rôdé trop près du village peuvent-elles autant dédommager une famille qui perd un être cher à l’issue d’une attaque d’une de ces créatures? Imaginent-ils le risque auquel cet éléphanteau peut exposer les habitants de ce village si ses parents revienneaint sur leurs traces la nuit prochaine pour tenter de récupérer ou venger leur rejeton? Était-ce par contre un signe anonciateur d’un évènement malheureux dans la contrée comme le murmuraient certains superstitieux? Nul ne pouvait tirer cette conclusion.
Dans tous les cas, il apparaît en filigrane que le gouvernement gabonais n’a aucune politique incitative au retour aux sources. Conséquence directe de ce triste constat, l’exode rural est tel que d’ici une vingtaine d’années, si rien n’est fait, le Gabon pourrait ne plus compter de villages.
Patricio