Selon ce qui nous serait revenu des sources syndicales issues de l’enseignement superieur, Patrick Daouda Mouguiama, le nouveau ministre en charge de ce secteur, pourrait dans les tous prochains jours, entamé une vaste opération de nettoyage des écuries de son nouveau domaine de compétence.
L’enseignement superieur est un secteur aujourd’hui gangrené par une véritable pègre de faiseurs de rois et où règne un désordre indescriptible. Plusieurs hauts cadres du Ministère de l’enseignement superieur, des responsables universitaires, grandes ecoles et autres instituts seraient abondamment cités dans les faits d’irrégularités et malversations financieres, corruption et magouilles, etc. Perception frauduleuse de frais de scolarité, d’inscription des étudiants candidats aux concours doctorants et des soutenances, estimés, selon nos sources, entre 250 000 fcfa et 350 000 fcfa, selon les catégories. C’est le cas notamment de la gestion épicière à des fins autres du budget alloue à l’École Doctorale des Grandes Écoles (EDGE). En effet, depuis sa création en 2016 (arrêté ministériel n°00182/MESRS du 2 février 2016), aucun bilan du CAP (Contrat annuel de performances) de l’établissement n’ a jamais été produit à l’autorité de tutelle par ceux qui en ont la gestion.
D’une allocation de l’État de l’ordre de 227 millions en 2016, puis ramener à 40 millions ces trois dernières années, l’école n’a jamais tenu un quelconque conseil doctoral comme cela se devrait. D’où l’existence de l’EDGE de la pure fiction dans l’esprit de ceux qui se sont approprier les privilèges de cet établissement d’excellence. Pire encore, les fonctionnaires désignés (arrêté ministériel n°000003/MESRTT/SG/DGES du 14 février 2020) pour prendre la direction de l’EDGE, n’ont jamais été installés jusqu’à ce jour.

Tout simplement parce qu’une poignée de personnes, adoubés d’insubordination et indiscipliné avérée, s’y opposent vertement. Alors que les nouveaux promus, ont, par deux fois, été invités à prendre part à la cérémonie d’installation officielle. Malheureusement, l’ancienne équipe dirigeante n’a jamais déférée en honorant de sa présence aux dites cérémonial. Bloquant volontairement le processus de fonctionnement de l’école ainsi que l’organisation de doctoriales. Une étape devrait permettre au Gabon de disposer de la formation de ses propres doctorants. Toutes fois indiquent les mêmes sources, en dépit du fait que l’arrêté 000003 du 14 février 2020, soit toujours en vigueur, on observe contre toute attente, que l’ancien directeur de l’école doctorale (simple maître de conférence) aurait reprit du service sans avoir fait l’objet d’une décret de nomination après avoir été évincé du poste. Que cache donc cette imposture ? Pourquoi les comptes de l’EDGE, qui sont logés au trésor public, font-ils tant l’objet de fréquentations inhabituelles, alors que l’établissement n’a pas une direction en fonction ? Qui voudrait embobiner le Ministre afin de lui faire croire que tout va pour le mieux en tentant faire signer de faux arrêtés ? Un maître de Conférence peut-il être désigné par la cooptation de ses amis chefs d’établissements dans une fonction qui requiert la nomination d’un Professeur titulaire ? Autant de questions auxquelles devraient dabord répondre Daouda Mouguiama s’il veut réussir son challenge de l’enseignement superieur et nettoyer les écuries.
Nazaire Ongaye (Affaire à suivre).