Analyse de la rédaction par Joseph Mabimba
Que se passe-t-il dans la Majorité républicaine et sociale pour l’Emergence ? Les observateurs notent une frénésie au sein du PDG : « Les signes précurseurs d’une explosion, avant même que la question des candidatures pour les enjeux électoraux de 2023 ne soit à l’ordre du jour. » Un malaise jugé « si profond qu’il ne cesse de prendre, chaque jour, d’autres proportions. » Ils ajoutent que le climat délétère est perceptible de l’extérieur et qu’il suscite, chez une large opinion, des interrogations.
Par ailleurs, les milieux de l’opposition font état d’une situation mettant à mal le parti présidentiel. La cohésion ayant volé en éclats, elle a laissé la place à une impitoyable guerre froide, prélude à d’affres hostilités internes. Est particulièrement visé l’entourage du camarade distingué président. Les plus pessimistes sautent le rubicon. Ils échafaudent des scénarios de mise à mort de certaines figures de proue du régime.
Dans une récente livraison, l’hebdomadaire Le Soleil se fait l’écho du conflit larvé exacerbé au sein d’une même famille politique. Il relève qu’on a de la peine à avoir une bonne lecture de l’orientation du parti au pouvoir. En effet, après le démembrement de l’Association des jeunes émergents volontaires (AJEV), le camp du PDG et alliés est plongé dans une zone rouge. Analyse d’un observateur : «Personne ne s’imaginait que le camp du pouvoir éprouverait, de sitôt, autant de peine à se reconstruire et conforter ses positions. Pourtant, même les disciples les plus assidus de Brice Laccruche Alihanga, l’ex-messager intime d’Ali Bongo Ondimba, soutenu puis hissé à la plus haute marche du pouvoir par un groupe de cadres et notables du PDG pendant l’absence du chef de l’Etat, pour raison de santé, avaient donné le sentiment de regagner résolument les rangs pour épouser, à nouveau, les idéaux d’un parti des masses dont l’acte de décès était en voie d’être signé par les mêmes cadres, curieusement devenus fidèles au directeur de cabinet du président de la République.» Un véritable panier à crabes !
Qu’on en juge. Des coups tordus perpétrés par des camarades bien placés dans l’appareil du PDG en vue d’en éliminer d’autres. Il s’agit d’éliminer ceux qui sont responsables de la chute de ceux-ci auprès du distingué camarade. Privés du banquet de la gloire, ils sont devenus fous.
Pour less observateurs, c’est la descente aux enfers. Les rôles s’étant inversés depuis le réaménagement du cabinet présidentiel, les pédégistes arborant la casquette d’AJEV-PDG sont en danger. Les temps ont changé. L’après-BLA sonne le glas d’une toute-puissance en déclin, sinon faisant partie du passé. Commentaire : « On assiste à la fragmentation du camp au pouvoir qui opposerait désormais les nouveaux frondeurs aux anciens amis du “blanc”. » Quelle histoire !
L’arrivée de Rose-Christiane Ossouka Raponda à la primature n’a pas fait baisser le thermomètre. On a l’impression qu’au Gabon la politique passe pour un hobby. Faute de mieux, tout le monde y trouve son compte. L’essentiel étant de jacasser…
Situation à suivre!