Plongé dans une crise sans pareille, mettant la Fédération Gabonaise de Basketball (FEGABAB) face aux Ligues Provinciales, ayant paralysé depuis presque quatre ans ses activités, le Basketball gabonais a besoin d’un souffle nouveau. L’heure serait peut être à la reconstruction.

Le sujet qui enflamme à nouveau la famille de la balle orange est la mise en pratique de ses nouveaux textes de loi. Ces derniers sont passés à la trappe en fin de législature, et ont été qualifiés de caduques, de lois inachevées, et taxés de proposition unilatérale. Selon une source du Ministere des Sports, cette proposition a été rejetée au niveau de la tutelle pour plusieurs incohérences et favoritisme en faveur d’une catégorie d’associations nationales dites « patronales », ce qui ressemblerait fortement à une volonté d’exprimer un passage en force lors des elections à venir.

Une véritable sortie de crise doit être envisagée afin de préparer la prochaine élection du renouvellement du Comex FEGABAB sur élan empli de sérénité..

Depuis 2017, la Fédération Gabonaise de Basketball traverse une zone de turbulence sans précédent. Au regard de la situation, les ligues en très gtande majorité se prononcent en faveur d’un bras de fer synonyme d’une mort lente mais sûre du Bureau Fédéral actuel… Ces associations, qui constituent la Fédération, dénoncent la précarité entretenue par le Bureau Fédéral actuel à l’encontre des ligues, mépris de ladite tutelle qui manipulerait les textes à sa seule volonté. Ainsi, la Fédération ferait dans l’élévation des uns et l’exclusion des autres selon les nouveaux textes, conduisant ces derniers à protester contre les incongruités grandioses traduites dans ces textes.

Parmi les incompréhensions qui divisent l’univers du Basketball gabonais, on compte notamment :

– le non respect de la convocation de l’AGE, excluant les grandes ligues telles que celle l’Estuaire et ses Clubs et Associations, et celle de l’Ogooué Maritime.

– La privation du droit de vote à certaines associations à caractère formatrice, favorisant des associations nationales proches du Président Fédéral.

– L’absence du procès verbal justifiant les délibérations de l’Assemblée Générale Élective, selon les exigences statutaires.

Avec des résultats médiocres des sélections nationales inédites dans le milieu, une coupe du Gabon pas toujours reluisante, au sein de la FEGABAB le climat n’est pas serein. Des manquements graves mettent en évidence le non-respect des textes, ce qui obscurcit encore un peu plus l’horizon d’un bureau federal despote.

Cette question des textes est vraiment à prendre au sérieux, puisque bon nombre des entités sportives brillent dans cette voie détériorée depuis plusieurs années. ‘‘Les textes proposés unilatéralement par Léopold EVAH et déposés au Ministère ont reçu un rejet total, car le processus de l’actuel président est bizarroïde « , affirme une autre source sous anonymat.

Au niveau de la teneur des textes, le plus choquant aujourd’hui pour EVAH est le fait que la ligue de l’Estuaire, qui gère plus de 600 licenciés, puisse avoir une voix au congrès au même titre qu’une association n’ayant aucun licencié, à l’exemple de Basketball Association Club (BAC). Autrement dit, une association nationale, qui se donne un statut privé, est, selon le Président Fédéral, considérée comme plus importante qu’une Ligue Provinciale qui compte à son effectif plusieurs Clubs et Associations ayant les mêmes missions que BAC.

Ce débordement peut-être une source de démotivation de ces acteurs qui font un gros travail dans la discipline. Les ligues majeures doivent avoir une ou deux voix de plus, à la dimension exacte du travail mis en valeur.

Autres incongruités du Président Fédéral, sa sortie de route qui précise qu’il faudrait que l’association qui accompagne la ligue à une assemblée soit celle qui a le plus grand nombre de licenciés, mais au final, il se trouve que c’est le Président Fédéral qui devra désigner ce représentant.

La lecture la plus simple à faire ici est que le Président Fédéral, de plus en plus isolé, fait dans la la division et l’isolement stratégique : il écarte tout simplement les Clubs et les Associations qui l’embêtenteraient et ne l’adouberaient pas. Sans y aller par le dos de la cuillère, il y’a des associations qu’il considère comme étant des ennemies.
Prenons le cas du Stade Mandji, qui avait été effectué le déplacement depuis l’Ogooué Maritime pour se faire humilier par Léopold EVAH, lors de cette AG. Un club aussi légendaire, chassé comme un moins que rien, disant qu’il « l’acceptait juste par gentillesse, et que Stade Mandji n’avait rien à faire là. »

Pour l’instant, c’est le calme plat à tous les niveaux. Ainsi, pour trouver une issue favorable aux problèmes des textes auxquels est confrontée la FEGABAB, ces associations et clubs, le Ministère des Sports et la Direction Provinciale des Sports n’ont pas d’autres choix que la mise en place d’un plan de toilettage des textes pour une meilleure sortie de crise, sinon maintenir les textes qui ont porté Leopold EVAH à la tete de la federation.

Par/Fabrice Guitrie