En litige foncier avec les habitants de la commune de Ntoum, chef-lieu du département du Komo-Mondah (Estuaire), l’entreprise de construction GIMBTP, par l’entremise de l’huissier de justice Emmanuel Nzeh N’na du cabinet d’Étude maître Giver Moueley ponguy, affirme que les avis d’expulsion délivrés ne sont autre qu’une interpellation, pour le recensement des éventuels occupants du site du projet public-privé. Selon l’huissier de justice, il était juste question d’attirer les occupants vers les responsables de l’entreprise, afin de voir comment les intégrer dans le projet.

Tout le bruit autour de cette affaire n’est que l’œuvre de spéculateurs fonciers, sans titres, qui instrumentalisent leurs clients.

A en croire l’huissier, Emmanuel Nzeh N’na, le tapage qui est fait actuellement autour des prétendues expulsions n’est que le fruit de l’imagination débordante des pêcheurs en eau trouble. Ces derniers ameutent outrancièrement leurs probables acquéreurs. «Depuis le début de l’exécution des travaux, nous n’avons constaté aucune casse par GIMBTP», a affirmé l’avocat. A l’écouter, ce sont donc ces spéculateurs fonciers qui, coincés par leurs clients, qui se seraient rendus compte de la supercherie, qui tenteraient désespérément de semer la pagaille afin de pouvoir empêcher l’exécution des travaux par GIMBTP.

Afin de voir les personnes qui pourraient être intégrées ou pas dans le projet, la mairie de Ntoum, les services du Cadastre et la Préfecture ont enchaîné des consultations avec l’entreprise GIMBTP.
Mais faute de voir les squatteurs concernés se rapprocher de la commission créée au sortir de ces consultations, le cabinet d’Étude maître Giver Moueley ponguy
a dû faire sortir chacun de sa tanière, en brandissant des avis d’expulsion sans réelle intention de la mettent en exécution.

«À cet effet, on a constitué une commission. Comme les gens ne venaient pas, on a dû faire des avis d’expulsion par le cabinet. C’était une interpellation, ce n’était pas pour expulser qui que ce soit. Il fallait les faire venir vers nous, pour pouvoir les identifier. Et c’est ce que nous sommes en train de faire maintenant», a ajouté Emmanuel Nzeh N’na.

Promoteur immobilier, Patron de Gim-btp Lino Carlos Boussamba

Le recensement des habitants est la stratégie adoptée par le cabinet de cette entreprise de construction pour sauver ce qui peut l’être. Grâce à la coopération du comité des habitants qui a été créée, le cabinet est en train d’évaluer les superficies, et voir comment intégrer ces populations dans le projet de l’entreprise du site de Ntoum. Et pour toutes les maisons se trouvant sur la voie et appelées à être détruites, deux options s’offrent aux propriétaires : accepter d’être indemnisés ou occuper une parcelle dans la zone de relogement attribuée à cet effet.

Kevin Emar Lelengui