Avec la pandémie de Coronavirus qui a perturbé le bon déroulement de l’année académique 2019-2020, les établissements publics et privés ont vu néanmoins l’année scolaire validée sur deux trimestres par le ministère de l’Education nationale. Les établissements de l’enseignement privé dont les coûts sont relativement plus élevés que l’enseignement public, sont en proie à certains jugements quant au paiement des échéances de l’année écoulée.

À Port-Gentil, capitale économique du Gabon, les collèges et lycées RAPONDA WALKER, Delta et Charles LWANGA ainsi que certains établissements publics, où les parents d’élèves sont appelés à solder les arriérés de frais d’écolage, avant de procéder à toute réinscription, sont la cible d’accusations comme qui dirait, sans fondement. Les arriérés de paiement, faut-il le préciser, étaient devenus monnaie courante dans certains établissements fragilisant ainsi la bonne marche de ces derniers. Un fait de société devenu récurrent, à l’entame de chaque année scolaire, pour lequel, certains qui ne se sont pas préparés à la rentrée de leurs enfants prétextent du coût élevé des frais de scolarité alors que ceux-ci ont toujours été connus de tous.

En effet, reconnus pour leur ancienneté dans l’enseignement et la qualité de leur formation, les établissements susmentionnés proposent à leur clientèle des paiements échelonnés sur plusieurs tranches, pour permettre aux parents de leurs élèves inscrits de mieux s’acquitter de cet engagement qui relève d’un ordre privé. Contrairement à leurs confrères de l’enseignement primaire, où les échéances sont souvent mensuelles. Seulement et bien souvent, ces derniers sont victimes de l’irresponsabilité de certains parents d’élèves qui rechignent, à l’entame de chaque rentrée scolaire, à s’acquitter de leur dû, mettant ainsi à mal le fonctionnement des établissements, qui doivent assurer leurs charges sociales et salariales sur fonds propres afin de maintenir la qualité des prestations de services dans le secteur de l’éducation accordée à leurs enfants.

Par ailleurs, alors que la rentrée des classes a été annoncée depuis plusieurs mois déjà, certains lycées et collèges de Port-Gentil ont instauré une permanence depuis le mois d’août, au sein de leurs enceintes respectives, afin de permettre la réinscription de leurs élèves et soulager le portefeuille des parents à la rentrée. Elles ont été l’occasion pour les parents désireux de procéder à la réinscription de leur progéniture, d’anticiper le paiement, afin de ne pas être acculés lors de la reprise effective des cours, comme cela semble être le cas, pour nombre d’entre eux, dont les plaintes ont été relayées. Et dont certains pensaient que le ministère de l’Education nationale prorogerait la rentrée des classes du fait de la pandémie. Un manque de préparation, à en croire le témoignage d’une mère, dont les enfants sont scolarisés au Collège Delta.

«Mes 3 enfants y sont depuis longtemps et nous apprécions les réformes et la qualité du dispositif de lutte contre la Covid-19 mis en place cette année. J’ai pu constater que mes enfants seront en toute sécurité», s’est-elle réjouie. Avant de préciser à l’endroit de ses homologues que «le privé n’est pas le public», d’où ils ont choisi, de leur accorder leur confiance en y inscrivant leurs bambins. Poursuit-elle, «les frais d’inscriptions et de scolarité sont normaux à payer comme dans tout établissement. Mais c’est vrai que c’est dur pour les parents qui ont perdu leur emploi ou qui ne se sont pas préparés à réinscrire leurs enfants au privé, car beaucoup  veulent les y maintenir, mais ça a un coût. Nous devons être responsables, car eux aussi connaissent des problèmes et c’est grâce à nos contributions qu’ils participent mieux à l’éducation de nos enfants».

Un propos, qui conforte les administrations de ces structures, qui font face à des charges salariales, ainsi qu’à d’autres charges qui relèvent de l’entretien, de la mise en œuvre du dispositif de sécurité lié à la Covid-19, de leur fonctionnement, pour lequel la Direction académique provinciale recommande l’application strictes des mesures de lutte contre la pandémie de la tutelle et du Copil, dans l’ensemble des établissements du bassin de Port-Gentil.

Ceux-ci qui ont toujours assumé leurs responsabilités, et qui se ressentent par ailleurs dans leurs résultats. En effet, le Collège RAPONDA WALKER en tête des résultats au baccalauréat de cette année avec le taux de réussite de 93.72%, voit les parents se bousculer  pour y obtenir une place pour leurs enfants.

Le collège et lycée Delta qui chaque année présente plus de 300 élèves au baccalauréat, a pris en charge cette année les élèves ayant obtenu une mention assez bien pour les envoyer dans des grandes écoles de Commerce en France, s’est illustré avec 52% de réussite. Il est à noter selon certaines  indiscrétions de cette mère d’enfants qu’un fort dispositif a été mis en place dans cet établissement pour lutter de manière appropriée contre la propagation de la pandémie de Covid-19. Enfin, le lycée Charles LWANGA, avec un nombre réduit d’élèves et sa qualité d’éducation, a obtenu 80% de réussite. Ces grands établissements du bassin de Port-Gentil  font actuellement l’objet de plusieurs sollicitation de la part des parents d’élèves eu égard des résultats satisfaisants qu’ils apportent depuis de longues années à leur apprenants et la sécurité de ces derniers.