Le bilan dressé le 9 décembre 2020 par le Ministre de la santé Guy Patrick OBIANG et le Copil sur l’évolution de la Covid-19 est peu reluisant :  la maladie tend à remonter en surface ces derniers mois au Gabon : une légère hausse et la garde quelque peu en baisse par la population depuis les mesures visant à assouplir les dispositions accompagnant le confinement des populations.C’est pourquoi la vigilance doit donc être doublée, et les comptes-rendus pour plus de transparence se feront mensuellement.

« Entre Septembre, octobre et novembre il y a eu une augmentation importante du nombre de patients en réanimation » a affirmé le coordonnateur technique du COPIL, ajoutant que « Ce qui montre qu’il y a de cas de plus en plus graves qui sont admis dans nos services et fait penser qu’il y a de nombreux cas asymptomatiques où peu asymptomatiques qui circulent quand même dans la population, et ne viennent dans les hôpitaux aujourd’hui que les cas les plus graves et accentué». Un indicateur non négligeable qui permet de demontrer la persistance d’une contamination intra-communautaire.

En effet, ce bilan trimestriel du COPIL révèle en effet que 78 % des contaminations sont d’origine communautaire contre 22 % d’origine importée. Le coordonnateur technique fait remarquer que cette période est celle durant laquelle la rentrée des classes a été autorisée et par conséquent, elle a vu apparaître des clusters scolaires. Cinq établissements scolaires identifiés, 211 cas contacts testés et dans lesquels se trouvent 2 cas positifs.

Un peu partout dans le monde, l’on assiste à une nouvelle vague de contamination de la covid-19 et le Gabon n’est pas en reste. D’où la sortie de l’organisation mondiale de la santé qui a fait un état des lieux le 6 décembre dernier selon lequel: en Afrique, on a eu 2% de cas, mais en novembre, on a plus de 9%. La tendance est à la hausse et ce n’est pas un spectre pour l’Afrique.

Au regard de ces chiffres, 1,551 millions cas de contaminations enregistrés dans le continent noir, le Professeur BOUYOU du Copil précisera «si seconde vague il y’a, les économies africaines ne le supporteraient pas». Et ajoutera dans sa logique: «toutes les mesures sont disponibles: la prise en charge précoce ; le dépistage volontaire ; déclarer les cas contacts et isoler les patients». Pour être plus claire, le Professeur Romain TCHOUA du comité technique du Copil dira: «intensifier la surveillance ; intensifier la communication et installer des laboratoires dans les frontières».

En sommes le bilan de ces trois derniers mois, n’est pas à une flambée d’épidémie, vu que le virus est cyclique. C’est la raison pour laquelle, pour barrer la route à ce virus, le Ministre de la santé, le Docteur Guy Patrick OBIANG déclarait: «le défis de notre stratégie est la sensibilisation des jeunes qui ne respectent pas les mesures barrières et le suivi épidémiologique».  Alors pour éviter un éventuel ré-confinement des populations, les mesures barrières telles que édictées par le gouvernement doivent scrupuleusement être respectées à la lettre. C’est pourquoi les populations sont aussi interpelés au stricte respect des mesures barrières.