La Société d’exploitation du Transgabonais, filiale de Comilog, (Setrag), vient de lancer sous le thème: «ne te mesure jamais au train », une campagne d’information et de sensibilisation à l’endroit des populations habitants aux abords de la voie ferrée. Pour cette action, c’est une importante délégation de l’entreprise qui était à pied d’œuvre auprès des riverains des gars de Franceville et Lastourville au mois de janvier dernier.

Coordonnée par Jean Robert Avatoli et Isabelle Teboul, respectivement directeur des ressources humaines et directrice du développement durable, ladite campagne de sensibilisation a démarrée à Franceville par la formation des agents sensibilisateurs . Puis, le lendemain, la sensibilisation a débutée au lycée Agathe Obendjé, établissement scolaire situé non loin de la voie ferrée où les élèves et les enseignants ont été édifiés sur les consignes de sécurité par les autorités ferroviaires.

Cette descente sur le terrain a été aussi l’occasion pour la Setrag et le ministère des Transports et de la Logistique, représenté par l’Autorité de Régulation des Transports Ferroviaires, de s’adresser aux jeunes qui doivent s’approprier les centres conçue pour informer le grand nombre sur des mauvais et bons comportements à adopter aux abords de la voie ferrée.

Pour mémoire, cette phase de campagne a repris l’année dernière dans la coordination d’exploitation numero1 qui regorge les gares ferroviaires d’Owendo à Bissouma, après celle menée tambours battant par les medias. Sa spécificité est qu’elle s’appuie sur un support pédagogique. Le prospectus en question s’ouvre en page 2 par le récit d’un chef de quartier, celui de Bisango qui convoque à son corps de garde ses concitoyens, à venir écouter un message de la Setrag délivré par Anguillet, un agent de la Setrag venu les entretenir sur les dangers que représente la voie ferrée. Et ce, suite au constat fait lors du passage d’un train. Des enfants jouant au ballon à coté de la voie ferrée ont failli perdre un des leurs qui courait ramasser la balle au moment où le train arrivait, heureusement pour lui, un agent de la Setrag passant par là lui en a empêché. «Il est interdit de jouer à coté de la voie ferrée », leur a-t-il dit.

A la page 4, c’est l’histoire de deux jeunes gens, Ndongo et Mavouroulou qui décident de défier le train en courant après celui-ci et de s’y agripper. Ils se sont dit le premier à s’agripper sera le plus fort. Après avoir poursuivi le train, Mavouroulou réussit à s’agripper et tente d’attraper Ndongo par la main, mais celui-ci trébuche et l’entraine dans sa chute. Blessés et fracturés, les deux enfants sont conduits aux urgences. «Voila pourquoi l’on ne doit pas se mesurer au train », enseigne le manuel.

L’agent de la Setrag poursuit son récit par celui de Mabadi et sa femme Dima qui voulaient traverser la voie alors qu’un train minéralier était en arrêt. La femme suggère à son mari de passer sous le train, tandis que ce dernier proposait de passer entre les wagons.Il se lance alors que la femme, qui a entre temps changé d’avis, demandait de contourner le train. Au moment où Mabadi saisit la main de sa femme, le train démarre. Il glisse sur l’attelage. La femme appelle à l’aide, bienheureusement pour le couple, Mouboga, l’agent de la Setrag qui a donné le signal de départ réussi à arrêter le train. Transporté en urgence à l’hôpital, le couple se tirera sans trop de dommage. Traverser sous ou entre les wagons à moins de 3 mètres du train est interdit.

La femme du chez Mba, distraite et marchant à moins de 1,50 mètres de la voie ferrée s’est vue projeter par le courant d’air d’un train de passage. Tout comme le jeune Mpiga qui concentré dans sa lecture ne verra pas le train voyageurs arriver, heureusement pour lui, le chef de brigade va déployer son drapeau rouge. Des mauvaises habitudes qui, comme celles de ce taxi plein des passagers, ou des passants qui enjambent la voie ferrée sans précautions, alors qu’il faut toujours marquer un arrêt devant les panneaux avant d’emprunter un passage à niveau, après avoir regarder à gauche et à droite, sont à proscrire.

D’autres enseignements recommandent qu’il soit interdit de marcher sur les voies ferrées ou d’y jouer. Egalement interdit, le fait de trainer sur les voies ferrées et aux abords en état d’ébriété. Ce qui est recommandé est le fait de traverser les voies en perpendiculaire, ensuite, circuler à coté au moins à 1,50 mètre du rail le plus proche. A l’approche du train, s’arrêter et regarder dans le sens où vient le train. Si l’on porte une charge, il est conseillé de la porter en parallèle, et veiller à ce qu’elle ne gêne pas la vue. Quand on traverse la voie ferrée ou marche aux abords des quais, il faut éviter de porter des vêtements ou tout autre objet pouvant réduire la visibilité. Il est interdit de traverser la voie en courant, tout comme il n’est bon de consulter son téléphone, écouter la musique ou lire un journal en traversant la voie.

Quand le train fait son entrée en gare, il est recommandé de s’éloigner de la bordure des quais et de déposer les bagages et colis hors de la voie.

Ce sont ces conseils compulsés dans ce manuel que la Setrag va inculquer à plus de 12000 apprenants situés sur la voie ferrée. Un projet conçu sous la direction de Patrick Claes, qui n’est plus présenter et coordonné par Issa Malam Salatou et François Ndong Anzele.

Notons que cette campagne de sensibilisation qui vise à toucher le plus grand nombre de personnes pour prévenir des accidents aux abords de la voie ferrée, se poursuit dans les gares de Milolé, Mboungou, Moanda et Lifouta.

Nous y reviendrons !