C’est 130 employés de la société nationale du lubrifiant Pizolub. SA qui viennent de dénoncer les abus et harcelements dont ils seraient l’objet de la part de la direction générale.
Ces employés en veulent pour preuve, l’agression le 07 janvier dernier dans l’enceinte de l’entreprise, de Fresnal Mbouity Okoumba, par un proche du directeur général. «Jusqu’à lors, la victime n’a reçu ni assurance ni secours de la part de l’entreprise. Malgré son hospitalisation des suites de cette agression, malgré les sollicitations par les parents de la victime pour une prise en charge.» a indiqué Rony Placide Obame, porte parole des employés de Pizolub.
Ce dernier s’étonne aussi que 3 mois après, l’agresseur ne soit inquiété. «Le
protégé du directeur général n’est toujours pas licencié et ce , en dépit de sa condamnation par le tribunal de Port Gentil et au mépris du règlement intérieur de pizolub , notamment son article 24 qui interdit entre autres les insultes, menaces et coups entre membres du personnel… », a-t-il poursuivi.
Aujourd’hui, 130 gabonais sur 153 qui composent l’effectif de Pizolub sont en congé technique à durée indéterminée comme mentionnée dans les différents courriers.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement aurait accordé à l’équipe sortante une somme de 2, 5 milliards de fcfa. A répartir comme suit: 1,4 milliards pour les additifs et intrants,100 millions pour les fonds de roulement et 1 milliard pour les salaires. «La direction générale dit à qui veut bien l’entendre qu’il y aura un dégraissement des effectifs, un plan social…Sans réellement communiquer de manière officielle sur cette question. Nous laissant ainsi, dans le flou total»,a-t-il évoqué.
Profitant de cette déclaration , Placide Obame a évoqué son propre cas. Il a révélé que son licenciement aurait été décidé du fait de sa volonté à dénoncer les agissements des dirigeants de PizoLub. « Je sors d’un entretien dont la conclusion n’est autre que mon licenciement. La faute lourde que je semble avoir commise est celle d’avoir prévu quelques jours plus tôt, de me retrouver devant la presse au nom des employés de Pizolub afin de revendiquer le paiement des arriérés de salaires, l’achat des intrants pour la relance des activités et la sauvegarde des emplois. », a-t-il déclaré.
Selon lui, depuis sa prise de fonction, le Directeur Général n’a jamais tenu une quelconque réunion avec le personnel sur sa vision et ses projets pour l’entreprise encore moins, communiquer dessus, à part le désir manifeste de mettre au chômage des gabonais au détriment de la vision du président de la République qui prône pour la réduction du chômage des gabonais dans le territoire national.
Pour l’heure, les employés de pizolub exigent que lumière soit faite sur ces dérives et sur le non paiement des 4 mois de salaires accumulés par la direction générale depuis sa prise de fonctions en novembre 2020.