Le football national a toujours été un véritable vivier et grande source de divertissement au Gabon il n’y a qu’à regarder les archives des époques ou le championnat était amateur avec des formations telles que l’AS Sogara, Royal, Petro Sport, USB… Les derbys étaient à une concurrence où les villes étaient en feu lors des matchs. Pour Libreville par exemple, le stade omnisports président Bongo sous dalle comme la tribune niveau 1 pleine.

Ces supporters n’étaient pas transportés, mais comme le football était de qualité les acteurs amoureux de leur discipline il y’avait communion et les jeunes voulaient ressembler à Ndong Parfait, Michel Minko, Makaya, Ndjavé Njoye, François Amegasse etc.

Aujourd’hui cette passion est morte ? Le football gabonais n’a plus évolué ? Bien sûr puisque le professionnalisme a finalement tué le football. Dès 2012 avec cette loi promulguée par les autorités gabonaises, on a mis beaucoup d’argent dans le football élite première et deuxième division sans un suivi étatique; résultat les dirigeants sont devenus soudainement des charognards une fois le président est en possession des 50 millions première destination l’Europe pour un joli séjour ou achat de véhicules alors que les joueurs n’ont pas encore leur salaire.

Devenus trop gourmand les présidents des clubs arrêtent le championnat quand ils veulent et chacun se bat pour mettre en place un club en deuxième ou premier division alors qu’il n’a aucune catégorie inférieure lui permettant de nourrir sa formation lorsque les joueurs sont vieillissant ou sur le départ du club.

Le professionnalisme a donc tué le football et le championnat puisque les clubs préfèrent acheter à des coûts misérables que de former des jeunes pour demain. Ensuite il y a le trafic des âges qui a beaucoup été un facteur de régression. On ment pour rester au haut niveau des divisions sur magouilles des dirigeants qui en retour reçoivent des ristournes des athlètes.

En aucun moment cet argent a servi au football de base ou a été donné aux clubs formateurs et écoles de football présentes à Libreville et ses environs départementaux. Donc avec autant d’amateurisme, empirisme et improvisation le football ne peut évoluer ou créer des nouveaux talents.

Il est important de se pencher sur des telles questions au moment où le monde du football gabonais se penche une fois de plus sur le vaste chantier des pistes de réflexion et solutions du championnat national D1 & D2. Afin de situer les enjeux justifiant le manque de suivi des financements et des petites catégories

Comme véritables pistes de solutions c’est de faire un vrai travail de stratégie de communication qui mettrait un diagnostic fiable. Le mal et les faiblesses du football gabonais sont connus de tous et les raisons sont comme je disais plus haut, absence des fonds dans les caisses des clubs c’est à dire le capital social zéro, corruption conduisant à la mauvaise gouvernance, arrêt intempestifs, absence des ressources financières, manque d’attractivité.

Il faut peut-être repartir sur l’ancien modèle, ou se restructurer simplement en créant l’attractivité miser sur la formation des jeunes pour suivre ce championnat avec la même saveur. Mettre le football à la télévision, radio avec ouverture sur les médias en ligne qui vont plus vite aujourd’hui que les anciens médias ceci permet aux joueurs de vouloir faire mieux.

Fabrice G