Le vendredi 1er octobre 2021, marquait l’ouverture de la Première Session 2021-2022 de l’Assemblée Nationale. Les députés de la 13ème législature ont donc repris le chemin de l’hémicycle, conformément à l’article 41 de la Constitution gabonaise. Une rentrée parlementaire particulière, d’autant plus qu’elle marque le début d’un cycle de session ordinaire unique de neuf mois.

Les députés entament ainsi un nouveau cycle des sessions parlementaires de 9 mois, à l’exemple de la clôture de la dernière session de quatre mois, le président de l’assemblée nationale Faustin Boukoubi a de nouveau insisté sur la nécessité de la paix, de la concorde et de l’unité nationale dans le pays.

À l’ouverture de cette cérémonie solennelle, un hommage a été rendu à la mémoire du secrétaire exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC, parti de la Majorité républicaine), Guy Christian Mavioga et de l’ancien Premier ministre, Casimir Oyé Mba, lesquels nous ont quittés respectivement les 4 et 16 septembre dernier. Deux compatriotes qui, selon le PAN Faustin Boukoubi, auront légué à l’Assemblée nationale, une portion de leur testament en faisant l’apologie de la paix dans le “livre blanc” édité par l’institution en juin dernier.

Je ne saurais entamer mon propos sans avoir une pensée pieuse pour les nombreux citoyens qui nous ont quittés, tant dans nos circonscriptions respectives, à travers le Gabon, qu’en Afrique et dans le Monde entier.

Faustin Boukoubi, président de l'Assemblée Nationale gabonaise

Faustin Boukoubi, président de l’Assemblée Nationale gabonaise

« Je voudrais rendre particulièrement hommage, dans l’ordre de leur disparition, d’abord à Guy Christian MAVIOGA, une personnalité publique affable, franche et conciliante, dont les sorties remarquables ne laissaient personne indifférent.
Ensuite à l’inoubliable Casimir OYE MBA, une illustre personnalité de renom, qui a brillamment dirigé la BEAC, puis le Gouvernement gabonais, avant de gérer des portefeuilles ministériels. Un modèle d’intégrité, de civisme, de patriotisme.
Que leurs âmes à tous reposent en paix. » a-t-il mentionné.

Faustin Boukoubi, a saisi l’occasion pour galvaniser l’ensemble des honorables députés afin de rester focus sur l’essentiel des missions qui seront les leurs tout au long de cette session.

« De retour au sein de l’hémicycle, le cas échéant, vous pourriez de nouveau être confrontés à d’âpres débats et adopter des dispositions parfois délicates. Certes toutes ces vicissitudes auxquelles vous faites face aussi bien sur le terrain qu’au sein de l’hémicycle constituent la quadrature du cercle, mais ni la subjectivité des jugements péremptoires à notre égard, ni la lourdeur de ces charges ne sauraient nous amener à nous départir de notre noble mission de représentation nationale et de militants de partis politiques.
Bon courage à nous tous, chers collègues. »

Aussi, a-t-il exhorté les députés à toujours œuvrer en faveur de la consolidation de l’unité nationale, gage de paix. » Aussi bien les acteurs politiques et sociaux majeurs de tous bords, que nous les élus, portons une grande part de responsabilité dans le devenir de notre nation, nous allons devoir faire preuve de persévérance et de résilience pour assurer nos missions constitutionnelles au sein de l’hémicycle, non plus pendant quatre mois deux fois dans l’année, mais un marathon de neuf mois.
Si cela se passe sans coup férir, sous d’autres cieux et dans nos administrations, il n’y a pas de raison que nous en soyons ébranlés.
En attendant, je voudrais vous féliciter une fois de plus pour l’activité menée depuis le début de la 13ème législature, dont l’intensité a été exacerbée par le caractère polémique de certaines dispositions adoptées.
En outre, j’adresse mes félicitations et mes encouragements à la plupart d’entre vous, pour les compte-rendu, les sensibilisations et les apports multiformes pendant l’intersession.
Comme toujours, vous avez encore dû subir la confusion des rôles de nombre de nos concitoyens qui, sciemment ou par ignorance, imputent aux Parlementaires les dysfonctionnements de divers services publics, la carence d’emplois, l’absence ou l’insuffisance des infrastructures ici ou là.
De même avez-vous fait face aux charges inhérentes aux besoins spontanés ou récurrents de nos compatriotes. » a-t-il déclaré pour conclure.

Rappelons que l’ouverture de cette session 2021-2022 de l’Assemblée Nationale marquait également l’inauguration du nouveau cycle des sessions parlementaires de 9 mois, instauré lors de la modification de l’article 41 de la Constitution votée en Juin dernier.