Depuis le décès de son illustre époux Guy Christian Mavioga il y a plus d’un mois, Anne Claudine Ayo épouse Mavioga et sa belle-famille sont engagés dans un bras de fer sur le lieu d’inhumation de son époux, l’ancien secrétaire exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC).

Blessée dans son amour propre, la veuve Mavioga sort de sa réserve. Et pour cause, c’est un appel de détresse d’une femme, déprimée par la perte de son epoux et à bout de souffle qui se bat contre la famille de son défunt mari qui veut lui priver de ses droits. Lui arracher la dépouille de celui avec qui elle a passé des moments inoubliables. Raison pour laquelle, elle a tenu a rompre le silence.

En effet, vu l’urgence de la situation et la tournure des choses, Anna Claudine Ayo épouse Mavioga déclare :  

Pour la Prophétesse, se taire face à cette situation est cruel. Mais c’est encore un crime de se taire pour accepter la continuité de ce châtiment infligé par des belles familles à nous les veuves et orphélins. «Depuis la date du décès de mon conjoint, ma belle famille s’est mit dans la tête d’enterrer mon mari à Mouila, sans moi et les enfants. Soit disant que sa terre natale où il serait né, alors que de sources concordantes, il est né à Lambaréné», a-t-elle ajouté.

Pour enfoncer le clou, la veuve a présenté aux hommes des médias la décision n°26.39 datée du 15 octobre 2021, prise par le Secrétaire Général Adjoint de la Direction Générale de l’Administration du Territoire, Yannick Edson Ongoundja, accordant autorisation de transfert de la dépouille de feu Mavioga Guy Christian au beau frère de la veuve, le corps de son mari et de l’emmener à Mouila. Chose étonnante, une décision prise alors que l’affaire est encore au tribunal.

De son vivant, Guy Christian Mavioga ne cessait à chaque fois rappeler sa bien aimée éplorée en langue Punu : « me istane » (Traduction je suis un orphelin). Pour soutenir cela, il sortira un single dans lequel la musique et les paroles ont autant de tristesse. Guy Christian Mavioga était-il réellement en harmonie avec sa famille biologique au point de chanter : «Je suis un orphelin» ? Seul Dieu connaît la triste réalité du vécu de l’homme.

C’est au vu de tout cela que la Prophétesse interpelle également la Première dame, Sylvia Bongo Ondimba, cette battante infatigable pour la défense des veuves, dont on célèbre chaque 23 juin à travers le monde, et dont la matérialisation est la victoire de toutes les veuves. Qui d’autre que l’épouse du chef de l’Etat, pour interceder auprès de son époux pour que ce vide juridique soit comblé, concernant la decision de la femme de decider du lieu où elle peut inhumer son époux défunt ?
Vivement que cette cabale cesse et que Guy Christian Mavioga soit enterré digniment et repose en paix auprès de ses ancêtres.

Affaire a suivre

Warren Aymaras