La situation d’insécurité alimentaire est très forte à Madagascar où 500 000 enfants souffrent déjà de malnutrition. Le pays est victime de la famine causée par le réchauffement climatique.

« Le réchauffement climatique dû à l’homme est la cause de la famine qui frappe Madagascar, la première du genre mais pas la dernière » a mis en garde mardi un responsable du Programme alimentaire mondial.un jour après, Amnesty International, dans un rapport publié mercredi dernier, estime que la crise climatique mondiale, a aggravé la sécheresse qui touche le sud de Madagascar. Dans son rapport intitulé « Il sera trop tard pour nous aider quand nous serons morts », Amnesty expose les conséquences de la sécheresse sur l’exercice des droits humains pour les Malgaches qui vivent dans la région du Grand Sud, où 91 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.

L’organisation demande à la communauté internationale de prendre immédiatement les mesures nécessaires pour faire face à la crise climatique et protéger les populations des pays comme Madagascar qui sont fortement menacés par les effets du changement climatique.

L’ONG Action Contre la Faim dans le sud de Madagascar en décembre 2018
« Madagascar se trouve en première ligne de la crise climatique. Cela se traduit par le fait qu’un million de personnes sont confrontées à une sécheresse d’une ampleur catastrophique et en butte à des violations de leurs droits à la vie, à la santé, à la nourriture et à l’eau. Cela implique le risque de mourir de faim. Voilà ce qui est en train de se produire », dit l’ONG de défense des droits de l’homme.

« Ne pas traîner les pieds »

Pour Amnesty International, « Les projections actuelles concernant le changement climatique indiquent que les sécheresses vont s’aggraver et qu’elles vont affecter de façon disproportionnée les populations des pays en développement. Au regard des enjeux de la COP 26, ces avertissements concernant la crise climatique devraient alarmer les dirigeant·e·s mondiaux et les amener à cesser de traîner les pieds », dit Amnesty International.

Amnesty International demande donc aux pays riches d’accroître de façon substantielle, leurs contributions financières pour les mesures respectueuses des droits humains de réduction des émissions et d’adaptation climatique dans les pays moins riches.

En juillet dernier, l’ONU avait averti qu’un demi-million d’enfants de moins de cinq ans souffriraient de malnutrition aiguë dans le sud de Madagascar frappé par une sécheresse exceptionnelle, soit quatre fois plus que lors de la précédente évaluation d’octobre 2020.

Avec DW