Si nous tenons à saluer le talent de nos joueurs durant cette Coupe d’Afrique des Nations (CAN), édition 2021, nous voulons également dire merci à tout le staff technique qui a contribué à faire éclore le génie de nos panthères.
Le peuple gabonais, dans sa majorité, a été aux côtés de son équipe. Comme un seul homme, les patriotes ont porté haut l’équipe nationale de football. C’est la preuve que le « Gabon d’abord  » des pères de l’indépendance n’est pas prêt de disparaître malgré les comportements honteux de certains aînés qui ont décidé de sacrifier notre destin commun sur l’autel des petits privilèges et d’éphémères biens matériels, en plus mal acquis.

Et dire que la France de Philippe Séguin nous enseigne l’orgueil du pauvre, cette notion qui lui était si chère, lui ce grand homme d’État du 20ème siècle. Cet orgueil de celui qui n’accepte jamais de prendre ce qu’il ne peut pas rendre. Ce frein au vol et aux détournements du bien public. Quel parent dans nos villages aurait enseigné à son enfant le vol à grande échelle ou l’art du faux, au point que ces vices fassent d’eux les grands bandits de la République? Et dire que ces pauvres gens dignes ont toujours été fiers d’avoir réussi à former des hauts cadres de la République avec très peu de moyens. Voici le fruit et le goût de l’effort à suivre.
C’est visiblement ce que tentent de faire tous ceux qui réussissent par leur talent, notamment nos footballeurs. Quoi de plus légitime là où les conditions de réussite sont connues, le mérite et l’égalité des chances valorisés? C’est pourquoi, nul ne peut comprendre les raisons débiles qu’on a servi à nos joueurs quand il s’est agi des primes et autres règlements dûs.

Aujourd’hui et malheureusement, le football de haut niveau n’est pas réservé aux pays pauvres. Si les moyens pour prendre part à des compétitions de niveau international ne sont pas au rendez-vous, il est préférable de s’abstenir toute participation au lieu d’humilier tout un pays. Aussi, nous préférons payer des milliards de francs XAF à nos joueurs, car c’est ça les standards internationaux dans le football, au lieu de voir des moralisateurs voleurs détourner l’argent du covid-19 donné au Gabon pour soigner et accompagner sa population.

Pendant que les dirigeants des autres pays africains ont offert à leurs joueurs des entrées dignes dans cette compétition difficile et des pluies de bénédictions pour engranger des victoires, nous au Gabon, c’est à base de scandales graves que les autorités, via la gueule baveuse d’un mercenaire manipulateur, ont jeté les panthères dans cette arène impitoyable. Comme le temps sait révéler toute vérité, à ce jour, c’est-à-dire plus de trois mois après le début de ce cauchemar pour notre pays, nous continuons d’attendre les fameux noms de prétendus pédophiles issues de l’enquête du mercenaire Romain Molina.

Il est trop facile que l’on acceptât les crachats d’impies sur la dignité du peuple gabonais. En refusant de révéler le contenu de sa fameuse enquête ou de la mettre à la disposition de la justice gabonaise, Romain Molina est non seulement venu jeter l’opprobre sur notre pays, mais en plus, il devient le protecteur des pédophiles qu’il dit avoir recensé. C’est la preuve que nous sommes face à une machination de bas niveau et une grossière tentative de manipulation de l’opinion publique. L’affaire Clearstream qui opposa Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy n’était pas loin du même modèle de montage.

Maintenant que la CAN est terminée pour l’équipe nationale du Gabon, cette problématique doit refaire surface pour le bien de la vérité. Heureusement que l’intendant des panthères, Serge Ahmed Mombo, a annoncé qu’il prendra ses responsabilités afin que la lumière soit faite sur toutes ces accusations dites infondées. Autrement dit, Romain Molina aura à s’expliquer devant des juges indépendants très bientôt. Ainsi on aura enfin le fin mot de cette affaire floue.
C’est sans aucun doute qu’on peut déjà dire que Romain Molina le mercenaire parlera. En effet, il apprendra à ses dépens qu’il a choisi de servir de bras armés à des gens sans parole et souffrants d’une overdose de haine et de complexes. Face à la pression judiciaire, ils n’oseront jamais voler à son secours comme Maurice Delaunay l’avait fait pour le mercenaire Bob Denard renié et jeté en pâture par Valéry Giscard d’Estaing.

Si les manœuvriers de cette sordide affaire ne rendent pas très vite leur tablier, nul doute qu’ils mourront politiquement et publiquement comme Dominique de Villepin, c’est-à-dire, accrochés à un croc de boucher. Les révélations scandaleuses qui entoureront cette machination en plus des détournements avérés des milliards de francs XAF du covid-19 pourraient fortement impacter négativement la question de la vacance de la présidence de la République qui est en gestation.
Une chose est certaine, à l’heure des bilans, la République triomphe toujours et chacun aura à récolter ce qu’il a semé. Romain Molina et ses amis comploteurs finiront sans aucun doute dans les poubelles de l’histoire. Car si c’était réellement le problème de la pédophilie qu’ils voulaient régler dans le monde du football gabonais, ce n’est certainement pas de cette manière qu’ils se seraient pris.

Par Télesphore Obame Ngomo