L’incarcération du Président de Dynamique Unitaire (DU), Jean Remy Yama fait grand bruit depuis quelques jours, et préoccupe tant les acteurs de la société civile gabonaise. Le SNEC par la voie de son Vice-Président, n’est pas restée insensible face à la situation qui prévaut actuellement à Libreville. Comme bien d’autres formations politique et syndical, le syndicat national des enseignants et chercheurs (SNEC) a lors d’un point de presse le vendredi 4 mars dernier dénoncé et condamné avec la plus grande fermeté, l’arrestation et l’incarcération de son président Jean Rémy Yama, mis sous mandat de dépot à la prison centrale du gros-bouquet de Libreville depuis le 2 mars dernier.

En effet, c’est suite aux plaintes de quatre de ses collègues de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), qui l’accuse d’escroquerie dans l’affaires SCI-Serpentin.
Pour rappel, la SCI-Serpentin, Société immobilière, regroupant trois cent seize (316) sociétaires tous appartenant au Syndicat National des Enseignants et chercheurs, dont soixante (60) résidences habitées et treize (13) en travaux.

Aussi, le SNEC s’etonne de voir apparaitre de nouveaux plaignants qui sont pourtant jusqu’a ce jour membre du projet. Car depuis l’interpellation de Jean Rémy Yama par la police de l’air et des frontières à l’Aéroport International Léon Mba, alors qu’il se rendait au Sénégal pour ses soins médicaux, et mis à la disposition de la Direction Générale de la Contre-Ingérence et de Sécurité Militaire (Communément appelé B2).
Vu la trajectoire qu’a pris les évènement, le SNEC revève la violation flagrante des dispositions constitutionnelles et s’étonne aussi qu’une affaire relevant du droit commun soit traité par le « B2 ». Alors, Jean Rémy Yama avant d’être déféré à la prison centrale, a pourtant bénéficié d’une garantie de représentation d’un grand nombre de citoyens appartenant à la société civile.

Pour le SNEC, la violation des dispositions constitutionnelles sont dans l’article 1er, alignéa 3 qui stipule: «La liberté d’aller et revenir à l’intérieur du territoire de la république gabonaise, est garantie à tous les citoyens gabonais, sous réserve du respect de l’ordre public». Aussi, l’article 1er, alignéa 23 stipule: «Nul ne peut être gardé à vue où placé sous mandat de dépot s’il présente des garanties suffissantes de représentation sous réserve des nécessités de sécurité et de procédure».

C’est face à toute cet acharnement sur Jean Rémy Yama et la violation de ses droits fondamentaux, que le Syndicat National des Enseignants chercheurs appelle à la mobilisation de tous en vue de sa liberation. Et appelle la présidente de la cour constitutionnelle, garante des droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques à veiller au respect des libertés constitutionnelles et à l’institution judiciaire de veiller au strict respect des procédures judiciaires.