Par Guy Nesty EBOBO, leader jeunesse, membre du conseil national du PDG de la fédération bienvenue, dans la commune de Makokou.

Le 9 mars 2022, le Parti démocratique gabonais (PDG) a renouvelé ses organes. A la surprise générale, le jeune Sénateur Steeve NZEGHO DIEKO (46 ans), pas très connu de la population sur la scène politique nationale, succède à l’ex-Secrétaire général Eric Dodo Bounguendza. Ce dernier ayant été nommé le 4 mars dernier Haut-commissaire de la République.
Si la nomination de ce haut cadre originaire de la province de l’Ogooué Ivindo suscite curiosité et espoir, chez certains ogivins, c’est le sentiment du déjà vu qui ressurgit depuis ce week-end. Pour beaucoup, « on ne voit pas ce que ça changera pour la jeunesse ogivine.»
Nous voulons donc au travers de ce libre propos, en notre qualité de membre du Conseil National du PDG d’une part et de leader jeunesse d’autre part, éclairer les populations de la 6e province du Gabon sur les raisons profondes de croire non seulement au changement de paradigme, mais surtout au renouvellement de la classe politique dans la dite province.

Steeve NZENGHO DIEKO

Steeve NZENGHO DIEKO, nouveau Secrétaire Général du Parti Démocratique Gabonais (PDG) 

Qui est Steeve NZENGHO DIEKO ?

Agé de 46 ans, Steeve NZEGHO DIEKO est Enseignant-Chercheur à l’Institut de Recherches en Sciences Humaines et chargé de cours au Département des Sciences Politiques de l’Université Omar BONGO (UOB).
Il est, selon plusieurs de ses collègues, l’un des universitaires les plus respectés du pays.
En 2018, Steeve NZEGHO DIEKO avait été porté à la Présidence du Conseil d’Administration de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
En 2021, il a fait partie des 15 sénateurs nommés par le Président de la République, en application d’une réforme constitutionnelle votée fin 2020.
Dans la foulée, il avait été élu 4ème vice-président de la chambre haute.

Il est, entre autres, titulaire d’un doctorat en sciences politiques de l’Université américaine de Londres et d’un master en Relations internationales de l’Université métropolitaine de Londres. Le nouveau patron de l’administration du parti au pouvoir a également été Conseiller à la Présidence de la République auprès du Conseil National de l’Habitat.
A la lecture de ce qui précède, notre première raison(1) d’y croire est que ce diplômé des grandes universités ne souffre d’aucun complexe des intellectuels « façon-façon. » Est-il besoin de rappeler que malgré ses lourdes charges, notre compatriote, soucieux de l’avenir des jeunes gabonais, continue de partager son savoir dans les amphithéâtres de l’Université Omar BONGO.

L’insouciance, l’énergie, mais surtout le dynamisme de la jeunesse consciente préparée à la gestion de la chose publique.
La nomination de Steeve NZENGHO DIEKO est à elle seule, un motif d’espoir pour la jeunesse de l’Ogooué Ivindo. De mémoire d’ogivins, c’est la première fois que la province est aux commandes de la destinée du PDG. Mieux, jamais un jeune ogivin issu de famille modeste n’avait été choisi pour être porté à un tel niveau de responsabilités. Notre frère a désormais un destin national. Cela prouve que ça aurait pu être l’un d’entre nous et c’est notre deuxième(2) raisons d’y croire. Omar BONGO ONDIMBA disait « La jeunesse est sacrée ». Ali BONGO ONDIMBA vient de matérialiser cette vision. Les jeunes constituent une force vive agissant pour le bien commun, et leur énergie, lorsqu’ils ont la possibilité d’exercer le pouvoir de décision, leur permet des changements positifs car ils ont le dynamisme et l’insouciance face à la peur d’échouer.

Le renouvellement concerté de la classe politique par la promotion des cadres et le placement stratégique des ressources humaines.
Pour bon nombre de jeunes ogivins aujourd’hui, la politique, c’est un monde de requins où l’on mange les petits poissons avant même qu’ils aient le temps de grandir. Quand on veut changer les choses, on vous dégage.
Au lendemain des élections de 2016, je conserve un souvenir intact des réunions stratégiques qui ont précédé le scrutin. Durant l’une d’elles, face à sa fédération, un jeune camarade de 25 ans a osé reprendre l’un de ses aînés, bien installé, sur la stratégie à adopter face aux adversaires du PDG. Une initiative qui lui a valu cette réponse cinglante des responsables statutaires.

Pas facile donc pour les nouveaux venus de se faire une place sur l’échiquier politique. Sur les plateaux de télévision, lors des meetings ou pendant les réunions pourtant, les leaders du PDG et de l’opposition n’ont qu’un mot à la bouche :« Le renouvellement. » Celui des idées, des hommes. Un renouvellement qui selon eux, serait même la clé pour contrer l’ascension des activistes devenus trop bruyants.
« A nous de comprendre la soif de renouvellement des ogivins, nos électeurs nous ont toujours donné leur confiance malgré un quotidien pas souvent gai. » Me un ancien en disgrâce.

Ceux qui observent la scène politique ogivine nous disent cependant que le nouveau Secrétaire Général du PDG n’est pas de ce moule. Certaines indiscrétions murmurent que les dernières nominations des cadres ogivins dans la haute administration porteraient la signature de son lobbying. Dans les quatre départements de la province, le natif de MOKEKO envisagerait de donner un souffle nouveau ; une grande rencontre en ce sens serait en préparation. C’est donc ici notre troisième raison d’y croire.

Les leçons des échecs du passé pour aborder l’avenir en toute confiance
A notre avis, l’échec du discernement politique aura été de ne pas saisir l’importance d’un dialogue avec la population qui constitue notre base politique. Face aux cris de détresse de nos militants, beaucoup de nos leaders ont répondu par le mépris et la sourde oreille. Dans la Zadié par exemple, lors du conflit homme/faune, nos élus et politiques ont été presque condescendants. Face à une crise sociale, on a eu droit à une réponse militaire. Nous pensons même que ce conflit aura suscité un grand désamour.

Dans l’ordre des premières de l’histoire politique de l’Ogooué Ivindo nous avons eu droit d’abord, à la première femme vice premier ministre au Gabon, ensuite il y a eu notre première fois d’avoir la primature, les résultats peuvent être discutables mais pour ce qui est de l’amélioration du niveau de vie, de la promotion des cadres ou du développement de la province, la désillusion semble avoir fait son lit.
Dans la conscience collective ogivine, on est parfois ministre d’un petit groupe de personnes ou simplement de sa famille, quand on ne refuse pas volontairement de faire la promotion des cadres, afin de s’assurer d’être le seul maître à bord.
Nous fondons donc pour la jeunesse ogivine notre espoir dans le vécu et le parcours spectaculaire de Steeve NZEGHO DIEKO. Cette ascension, sauf erreur de notre part ne vient pas de l’Ogooué Ivindo, il n’y a donc pas raison d’être embrigadé par des ogivins aux desseins machiavéliques. Il y a quelques jours, nous avons tous lu sur la toile, un document prétendant présenter la situation politique de notre chère province. Un document fait par des individus identifiés qui malheureusement hier n’ont pas aidé notre bien aimé premier ministre à écrire son histoire en lettre d’or dans le cœur des ogivins. Le nouveau SG du PDG était un fidèle du défunt leader, je retiens qu’il aura été le plus discret, le plus ouvert aux autres et c’est notre quatrième (4) raison d’y croire. Maintenant qu’il est aux commandes, il lui reste la possibilité d’écrire l’histoire autrement.

Tout pouvoir vient de Dieu. A la jeunesse ogivine, notre méconnaissance des codes de revendication ne nous a pas permis de faire la décision à l’heure des grandes manœuvres.
Il y’a malheureusement cette culture ogivine qui voudrait qu’on ne reconnaisse le leadership de nos dirigeants politiques que lorsqu’ils sont passés de l’autre côté de la scène. Trop de contestations parfois non fondées. Un excès de procès d’intention. Ce week-end par exemple, lors de la célébration du 54e anniversaire du PDG, l’absence des artistes ogivins lors du concert gratuit de clôture a déjà fait dire à certains que le nouveau responsable du PDG n’était qu’un faire-valoir. Pourtant, arrivé aux affaires à deux jours de cette grande messe, on pouvait aisément comprendre que les choses étaient déjà organisées depuis de longues dates, le PDG étant une structure sérieuse. L’Ogooué Ivindo a toujours voté PDG. En 2016, la province est arrivée en 2e position en termes de suffrages pour le parti au pouvoir. C’est donc naturellement que dans la rétribution, nous méritions des postes au gouvernement au même titre que d’autres provinces. Sans avoir laissé à nos leaders le temps d’asseoir une réelle stratégie, nous sommes déjà dans la délation, le rejet et la critique d’un tel au profit d’un tel autre. La politique étant toujours un rapport de forces, notre négation systématique des choix du Président de la République, pourrait faire penser à un refus de représentativité.

La jeunesse ogivine est consciente. Elle est très diplômée et responsable. Steeve NZEGHO DIEKO est jeune, nous parlons le même langage, nous avons la même aspiration. Dans le dialogue et la discipline, notre soutien total au nouveau SG du PDG nous ouvre les voies d’un avenir commun meilleur et c’est notre cinquième(5) raison d’y croire.

Par Guy Nesty EBOBO, leader jeunesse et MCN/PDG commune de makokou

Par Guy Nesty EBOBO, leader jeunesse et MCN/PDG commune de makokou

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