Des jours, des semaines et voici des mois sont passés, plus de sons, plus d’images du fameux journaliste d’investigation Romain Molina. La pédophilie dans le monde du football aurait-elle subitement disparu? Tous les cas ont-ils été réglés? Le sujet serait-il, comme par magie, devenu sulfureux ou dangereux au point de faire régner le silence après pourtant deux ans de recherches imaginaires? Non monsieur, tous les gabonais n’ont pas la tête déchirée. Cette séance de manipulation ne pouvait prospérer.
On peut comprendre que certains compatriotes se soient laissés emporter par les émotions ou par le sensationnel. Malheureusement, ce type de sujet commande la prudence, la sagesse et la réflexion. Car, des accusations fallacieuses sont vite arrivées et des vies d’innocents très vite brisées.

Connaissant désormais le modus operandi des collégiens du bord de mer qui, étant des gamins sans foi ni loi, sans sens de l’État et ignorant les concepts comme « la raison d’état », « la loi du silence », « la voie de la sagesse » ou « l’intérêt supérieur de la Nation », personne ne devait tomber dans ce piège qui visait à honorer la République des émotions négatives qu’ils souhaitent établir en lieu et place du Gabon digne d’envie.
Que n’a t-on pas vu avec le cas de Brice Laccruche Alihanga? Pour justifier son arrestation arbitraire, on a servi à l’opinion publique une campagne de communication nauséabonde l’accusant de grossiers détournements de fonds publics. Bien heureusement, un questionnement limpide s’est imposé et un dynamisme professionnel de ses avocats n’a pas tardé.

(1) Comment un directeur de cabinet, fut-il celui du président de la République, va t-il détourner de l’argent public alors qu’il n’est pas ordonnateur de crédit? (2) Combien aurait-il détourné et dans quelle structure publique de la place? (3) Où sont ces sommes d’argent et qu’en a-t-on fait? (4) Pourquoi peine t-on à le juger si les faits de détournements de fonds publics sont avérés? (5) Quelle fût la décision de la commission d’enquête indépendante de l’ONU sur cette affaire finalement montée de toutes pièces?
Dès qu’on a déjà eu à subir une tentative de manipulation de cette nature, les autres sujets soulevés, sans aucun cas de dénonciation, devraient être pris avec des pincettes. Car, pour ces petits esprits, l’objectif à atteindre n’est pas celui de la recherche de la vérité mais celui du règlement de compte via la loi du plus fort qui nous fait sortir des principes démocratiques et entrer dans la République de l’arbitraire. Ce que nous refusons pour notre pays.

Aujourd’hui, Romain Molina a disparu des écrans radars. Jamais nous n’aurons les fameux noms des 18 personnalités qu’il aurait recensé durant ses deux années de recherche. Que de mensonges. La vérité prend l’escalier quand le mensonge s’invite dans l’ascenseur. Et nous y sommes. Romain Molina n’a jamais enquêté sur la pédophilie dans le monde du football au Gabon. Aucun service d’immigration ne reconnaît son nom. C’est tout simplement, comme Bob Denard dans les années 70-80, un mercenaire qui a été payé pour tenter de nuire à certaines personnalités gênantes.
La succession au fauteuil présidentiel est à l’origine de toutes les graves dérives qu’on observe dans notre pays.

Dès l’instant où vous voulez faire-valoir un droit légitime, une cabale médiatique vous est servie par les collégiens du bord de mer dans le but de vous disqualifier. Malheureusement, ils trouvent des gabonais dignes qui n’acceptent pas la mise en place de jurisprudences ridicules. Allons y aux élections à la régulière. Ce n’est pas en salissant ses adversaires qu’on obtient plus de voix. Mais c’est en vantant son bilan: routes, écoles, hôpitaux, emplois, bonne gouvernance.
Les élucubrations de Romain Molina ne pouvaient survivre face à la réalité révélée par le temps. Tout d’un coup, la pédophilie dans le monde du football gabonais n’est plus un sujet. Mais enfin, est-ce bien sérieux de salir ses compatriotes et son pays de la sorte parce qu’on veut se payer les têtes de gens qui ne nous reviennent plus? Franchement, notre pays mérite mieux. Et Mélenchon de dire « dégagez « .

Par Télesphore Obame Ngomo