Les pays d’Afrique Centrale renforcent leurs engagements en faveur de la transparence de l’action climatique.

Ce lundi 12 décembre 2022, a eu lieu au Cameroun dans la ville de Limbé l’ouverture de l’atelier de formation des parties prenantes sur la transparence de l’action climatique. Cette rencontre va s’étendre sur 5 jours et prendra fin le 15 décembre prochain.

Placée sous la présidence de l’Ambassadeur Gilberto Da Piedade VERISSIMO, Président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, représenté par son Excellence Honoré TABUNA, Commissaire, Chef du Département Environnement, Ressources Naturelles, Agriculture et Développement Rural à la Commission de la CEEAC, cette rencontre s’est déroulée en présence des point focaux climat des Etats membre de la CEEAC ; des représentants des agences d’exécution de la CEEAC, représentées par le Président du ROSCEVAC ; l’honorable Estelle Ondo, député à l’Assemblée Nationale de la République Gabonaise, représentant le REPAR ; de madame la Coordonnatrice du Réseau des Femmes Africaines pour le Développement Durable (REFADD) ; des Experts, Délègués des pays membres de la CEEAC ; du Coordonnateur de l’Unité de Démarrage du Centre d’Application et de Prévision Climatologique de l’Afrique Centrale ; du Coordonnateur de l’Unité de Coordination et de Gestion du Hub Régional pour la Transparence de l’Action Climatique pour les Etats de l’Afrique Centrale.

Financé par l’Initiative sur la Transparence de l’Action Climatique (ICAT) et le partenaire INOPS, cet atelier a pour objectifs :  de renforcer les capacités des parties prenantes en matière de transparence de l’action climatique et d’organiser la première réunion du Comité de pilotage, cet événement sous régional se tient au moment où l’engagement et la volonté des hautes autorités politiques des pays d’Afrique centrale s’efforcent d’apporter leurs contributions dans la lutte contre les changements climatiques.

Plusieurs temps forts ont marqué cette cérémonie d’ouverture à l’instar l’allocution de son Excellence Honoré TABUNA, Commissaire, Chef du Département Environnement, Ressources Naturelles, Agriculture et Développement Rural à la Commission de la CEEAC, représentant l’Ambassadeur Gilberto Da Piedade Verissimo.

Honoré TABUNA s’est d’abord acquitté d’un devoir, celui de saluer l’initiative de cette rencontre, il a d’abord félicité la Commission de la CEEAC et les pays de la sous-région pour la mise sur pied d’un Hub Régional de Transparence pour l’Action Climatique (ReCATH), par la suite a tenu à remercier les efforts du partenaire technique et financier ICAT/INOPS.

Après, il a rappelé, au nom du patron de la CEEAC empêché, la volonté de continuer à soutenir la sous-région Afrique Centrale dans ses efforts de lutte contre les changements climatiques et dans la transparence des actions. Enfin, il a en outre souligné que la vision est que les pays de la sous-région entreprennent des actions sur le changement climatique tout en renforçant leur capacité à faire avancer les priorités nationales de développement.

« L’honneur m’échoit de prendre la parole, au nom de l’Ambassadeur Gilberto Da Piedade VERISSIMO, Président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, à l’occasion de l’ouverture de l’Atelier Technique de formation des parties prenantes sur la Transparence de l’Action Climatique.

En son nom et en mon nom propre, je vous souhaite une cordiale bienvenue ici à Limbe et dans cette salle belle salle de l’hôtel Semé Beach au bord de l’océan atlantique. La Commission de la Communauté vous remercie pour avoir accepté d’effectuer ce déplacement du Cameroun, malgré vos multiples occupations à la veille des fêtes de fin d’année.

Votre présence témoigne l’intérêt que nos Etats membres accordent aux activités de la Commission de la Communauté, comme ils l’ont démontré depuis le 5 novembre 2021 à Glasgow lors de l’évènement de pré lancement du projet et le 24 mars 2022 lors du lancement officiel.
C’est ici l’occasion de remercier les Hautes Autorités Camerounaises qui ont accepté et autorisé l’organisation de cet atelier technique qui sera suivi de la 1ère session du Comité de Pilotage prévu le 16 décembre 2022 à Douala. » a-t-il déclaré.

D’autres interventions ont, quant à elles souligné l’engagement et la volonté des Hautes Autorités Politiques des pays d’Afrique centrale d’apporter leurs contributions dans la lutte contre les changements climatiques par la reconnaissance des efforts à consentir pour construire des systèmes de transparence solides dans les pays de la sous-région, qui contribueraient à rendre visibles leurs actions dans ce domaine.

Faisant suite à la réforme institutionnelle et organisationnelle de l’institution d’intégration régionale, la Commission de la Communauté a été installée le 1er septembre 2020 et a démarré ses activités en janvier 2021 après avoir présenté son Plan stratégique indicatif moyen terme 2021-2025 le 27 novembre 2022. Parmi les activités approuvées par les Chefs d’Etat figure celles liées aux questions climatiques, mises en œuvre sous la coordination du département environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rural.

A titre de rappel, l’humanité traverse une crise environnementale sans précédent, les données de la science confirment une modification inhabituelle des paramètres climatiques, avec des observations directes ces dernières décennies, induite principalement par les pratiques de l’homme. N’ayant pas de planète B, l’Afrique est donc appelé à agir à la faveur du climat.

Cet atelier qui sera couronné par la tenue de la Première réunion du Comité de Pilotage Régional du Hub Régional pour la transparence de l’action climatique pour les Etats de l’Afrique Centrale.

Notons que les changements climatiques et la dégradation des ressources terrestres, sont autant de phénomènes environnementaux qui menacent le cadre de vie de l’homme et sape les efforts de développement économique des pays, surtout ceux des pays en en développement.

Le Groupe d’Expert intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dans son 6e rapport d’évaluation au 3e volume sur « les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité », rendu en mars 2022, enjoint le monde à atteindre le pic des émissions de gaz à effet de serre (GES) avant 2025, soit dans moins de trois ans, et de les diminuer de près de la moitié d’ici 2030 par rapport aux émissions de l’année 2019. Et ceci dans tous les secteurs de la vie économique. Sans ces coupes claires, il ne sera pas possible de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, ni même à +2°C, tel que prévu par l’accord de Paris.

A la lumière de ces avertissements des scientifiques, le renforcement de l’action dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques n’est plus à négocier. Il est temps de passer à l’action et de rendre compte. L’ensemble les Etats membres de la CEEAC ont adhérés à la CCNUCC et à son accord de Paris. Chacun de ces Etats se déploies à mettre œuvre leurs obligations vis-à-vis de ces engagements internationaux. Malgré cette volonté la sous-région éprouve encore des difficultés à être au rendez-vous de la transparence de l’action climatique.

La Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), organe exécutif de l’instrument d’intégration économique régionale en Afrique Centrale, couvre l’ensemble des activités des institutions publiques, des entreprises privées, de la société civile et des populations de la région dans une perspective dynamique intégrante. Etant consciente de ce que la mise en œuvre des CDN implique des mutations profondes pour les économies des pays membres, qui doivent adopter des trajectoires de développement sobre en carbone et au regards des difficultés des états membres de la CEEAC dans la mise en œuvre du cadre du Monitoring, Notification et Vérification (MNV) existants sous la CCNUCC et qui doivent désormais faire face à plus d’exigences liées à la mise en œuvre de l’accord de Paris, avec un Cadre de Transparence renforcée sous la CCNUCC, elle a obtenu des ressources de l’Initiative pour la Transparence de l’Action Climatique (ICAT), administré par l’UNOPS pour la création d’un Hub Régionale sur la Transparence de l’Action Climatique pour les Etats de l’Afrique Centrale, en vue d’accompagner les Etats Membre dans la mise en place des cadres de MNV complets et pérennes et encourager les échanges d’expériences entre les Etats.