Mardi 20 décembre 2022 à Libreville dans la capitale gabonaise, la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA) a célébré les
30 ans de son existence, en présence des représentants des autorités des pays membres, notamment les ministres de l’économie et des finances. La commémoration des 30 ans de cette organisation a débuté avec la session ordinaire du conseil des ministres.

Véritable référentiel dans le cadre de l’intégration en matière de supervision des marchés d’assurances, trait d’union regroupant au total 14 pays de l’Afrique du Centre et de l’Ouest, depuis la signature du traité de la CIMA de 1992 à Yaoundé, au Cameroun. La célébration s’est faite en présence de plusieurs personnalités venues des pays membres.

La célébration des 30 ans de la CIMA a débuté par une session ordinaire de la Conférence des ministres des Assurances, laquelle était présidée par Madane Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou, ministre gabonais de l’Economie et de la Relance, en lieu et place du Président de la République Ali Bongo Ondimba, empêché, et ses collègues des pays membres de la CIMA.

Selon le président du conseil des ministres, Hervé Ndoba, Ministre centrafricain de l’économie, ce conseil a permis de valider le budget de l’exercice 2023, de parcourir l’ensemble des recommandations «fortes » qui ont été déclinées par le conseil des ministres et de suivre la progression de la mise en œuvre de ces différentes recommandations. « Nous pouvons nous féliciter de l’avancement de la mise en œuvre de ses différentes recommandations fortes qui permettent de redynamiser notre marché des assurances », a déclaré Hervé Ndoba.

En trois décennies, cette institution a réalisé l’opérationnalisation d’un marché intégré des assurances qui a facilité l’émergence de groupes assurantiels et de professionnels qualifiés tant au niveau des entreprises que des administrations publiques. Le contrôle et l’assainissement des compagnies d’assurances et de réassurances qu’elle a opérées ont de ce fait, contribué d’une part, à l’amélioration de la solvabilité des compagnies d’assurances et de la collecte des primes, et d’autre part, à l’affermissement de la qualité des portefeuilles d’investissements de la couverture des risques et d’une sinistralité maitrisée.

Composé de ses 14 pays en particulier
le marché des assurances, en Afrique de façon générale dans la région de la zone CIMA est en croissance constante. « Le rôle que nous jouons en tant que conseil des ministres des assurances est de pouvoir encadrer cet environnement de façon à permettre d’obtenir de la part des sociétés d’assurances et de réassurances une amélioration de leurs services aux populations qui sont les assurés de ces compagnies », a-t-il précisé. Il a également été discuté dans le cadre de ce conseil des ministres, la demande d’adhésion des Comores dans la CIMA. Ce qui démontre la dynamique et l’intérêt que cet espace peut avoir.

Dans son allocution, le président du Conseil des ministres a rendu un vibrant hommage à feu le président Omar Bongo qui a sollicité le transfert de la CICA de Paris à Libreville le 19 octobre 1973. Il a également évoqué le rôle historique joué par le Gabon dans le rayonnement de la CIMA avant de saluer l’implication des chefs d’Etat des pays membres de la CIMA qui ont contribué et continuent de contribuer à son rayonnement depuis 30 ans.

H

Hervé Ndoba, Président du conseil des ministres de la CIMA, a ces côtés la ministre gabonaise de l’économie et de la Relance Nicole Jeanine Lydie Roboty Mbou

A la suite de cet effort du président Omar Bongo Ondimba, son successeur le président Ali Bongo Ondimba a offert le 24 novembre 2010, à titre gracieux l’immeuble qui abrite le siège de la CIMA à Libreville. Dans la même veine, il a salué le Gabon pour la mise en place de la régulation communautaire, un exemple unique en Afrique et dans le monde.

Notons que la CIMA a pour objectifs: de renforcer et de consolider la coopération dans le domaine des assurances dans les États membres en instituant un marché élargi et intégré de l’industrie des assurances; de faciliter les conditions de développement et de l’assainissement
des entreprises d’assurances et d’accroître la rétention des primes d’assurances sur le plan national et sous régional; de favoriser l’investissement local des provisions techniques et mathématiques générées par les opérations d’assurances dans les conditions les meilleures au profit des économies des pays et de la sous région, de poursuivre la politique d’harmonisation etc..