Des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile intimĂ©s Ă  manifester pour empĂŞcher la venue au Cameroun de Jean Marc BERTHON, ambassadeur pour la France de la cause LGBT. L’arrivĂ©e de Jean Marc Berthon est prĂ©vue pour le 27 juin 2023 Ă  17:55 Ă  l’aĂ©roport de YaoundĂ©-Nsimalen, par le vol AF775 de la compagnie Air France.

Celui qui assure les fonctions d’Ambassadeur pour les droits des personnes LGBT en France restera au Cameroun jusqu’au samedi 1ᵉʳ juillet et empruntera le vol AF903 de la mĂŞme compagnie pour son dĂ©part.

Une visite très mal vue par le parti camerounais pour la rĂ©conciliation nationale, qui a tenu Ă  adresser une note d’avertissement au gouvernement de la RĂ©publique. Lisons👇🏿

« Selon des informations qui circulent sur les réseaux sociaux, M. Jean-Marc Berthon, Ambassadeur francais des droits des personnes LGBT+ effectuera une visite de travail au Cameroun entre le 27 juin et le 01 juillet 2023.

Dans les usages diplomatiques, la visite d’un officiel français dans notre pays n’est ni une nouveauté, ni une surprise.
En revanche, la question légitime que les compatriotes camerounais se posent est de savoir : Que vient-il faire au Cameroun qui n’est pas le territoire de compétence de la fonction de cet officiel français ? Les questions françaises de politique étrangère se gèrent normalement par le Président de la République française, le Premier ministre, le ministre des affaires étrangères où tout autre ministre qui doit gérer des questions de coopération bilatérale sectorielle entre nos deux pays.

Dès lors il y a lieu de se demander si le sujet LGBT+ est-il dĂ©sormais une problĂ©matique diplomatique bilatĂ©rale entre le Cameroun et la France ? S’inscrit-elle dans le prolongement de l’impĂ©rialisme culturel dans lequel se sont lancĂ©s les bouquets de tĂ©lĂ©visions Ă©trangères qui ces derniers temps insĂ©minent dans l’enfance la culture LGBT+ avec des dessins animĂ©s allusifs et parfois explicites ?
Nous respectons le choix civilisationnel occidental récent de la promotion de certaines pratiques sexuelles. Nous ne demandons que la réciprocité de ce respect pour notre pays souverain qui a fait ses propres choix moraux, légaux et culturels. Nous serons donc très attentifs au déroulement de cette visitece visite -que nous suggérons d’ailleurs aux autorités françaises de reporter-. La relation franco-africaine souffre déjà d’un lourd passif colonial difficile à évacuer. Il serait dangereux d’ajouter une autre source de crispation avec la gestion de la question LGBT+.

Le Président National. P.O

Pr Alice Delphine TANG
Vice-PrĂ©sidente en charge des Droits de l’Homme, du genre et des minoritĂ©s. »