Faut-il le rappeler, le secteur de la santé avant l’arrivée du Président Patrice Talon était en proie à un mouvement de grève. Après plusieurs rounds de négociation avec la délégation ministérielle, les lignes ne semblaient pas avoir fondamentalement bougé. La situation a été minutieusement examinés par le Chef de l’Etat entouré de certains membres de son gouvernement, en prenant la main et en invitant les responsables syndicaux à stopper ce mouvement. La finalité aboutir à une réorganisation de ce secteur pouvant garantir aux populations, une large couverture en soins de santé, plus efficaces et plus efficients.

C’est à la faveur d’une conférence de presse animée par le ministre Béninois de la Santé, Benjamin Ignace Bodounrin Hounkpatin, face à la presse internationale a évoqué plusieurs réformes fortes engagées par le gouvernement dans le secteur de la Santé au Bénin. Notamment des réformes qui ont contribuées à améliorer l’accès aux soins et renforcer le système de santé pour le bien-être de la population.

Au départ, perçue comme un vent de dictature, ladite mesure a suscité des préoccupations concernant les droits des travailleurs de la santé et leur capacité à faire valoir leurs revendications. Aujourd’hui elle présente des résultats plutôt satisfaisant pour le secteur de la Santé au Bénin.

Selon Benjamin Ignace Bodounrin Hounkpatin, ministre de la Santé du Bénin, « les personnels de santé n’ont pas le droit d’exercer le droit grève. Cette loi est entrée en vigueur en 2018 et fut l’une des réformes phares du président Patrice Talon pour préserver l’intégrité du système de santé béninois. »

Cela dit, les travailleurs de la santé récalcitrants ou qui voudraient passer outre cette loi “risquent de tomber sous le coup de la loi et la radiation”, a-t-il indiqué, lors d’une rencontre avec la presse internationale invité au Bénin pour un voyage de presse.

Comme autres mesures prises, l’interdiction pour le personnel œuvrant dans le public d’exercer dans le privé. Les médecins doivent faire le choix entre rester dans le public ou se consacrer à leurs cliniques privées. Ainsi tout exercice en clientèle privée au mépris du présent est réputé faute professionnelle grave passible de la révocation ou de la résiliation du contrat de travail avec perte de tous les droits sans préjudice des sanctions pénales réprimant l’exercice illégal des professions médicales et paramédicales.

“Certains médecins ou autres professionnels préfèrent utiliser leurs horaires de travail dans le public pour aller s’occuper de leurs patients dans le privé, a expliqué le ministre pour justifier cette mesure. Pendant les quelques heures que certains praticiens viennent passer dans les centres publics, c’est l’occasion pour eux de dénicher et d’orienter les patients vers leurs cliniques ».

Il est essentiel de comprendre le contexte complet et les raisons derrière cette interdiction pour se faire une idée équilibrée de la situation, selon le ministre, “cette mesure n’a en rien altéré le dialogue social au Bénin entre gouvernements et les syndicats du secteur de la santé. Et les résultats sont là, d’après le ministre Car dit-il, « Après des discussions engagées avec les partenaires sociaux pour catégoriser les revendications, notamment : les arriérés de primes de motivation et de risque, les cas de certains de leurs collègues, restés sans salaire depuis 2008 ou 2014, les problèmes d’ordre administratif (actes liés à la carrière des agents), et la grosse question des réformes envisagées dans le secteur de la Santé, de manière spécifiques ces réformes ont contribué à garantir un fonctionnement continu des services de santé et éviter les interruptions qui pourraient affecter les patients. »

Pour y arriver, le gouvernement Talon a procédé à quelques innovations visant à encourager les professionnels du secteur notamment, la mise sur pied d’un cahier de charge pour les personnels de santé pour plus d’abnégation au travail, l’augmentation des salaires, le paiement des primes(…). Ces innovations ont beaucoup contribué à améliorer les performances au niveau du système de santé béninois.

Notons que depuis 2021, le Bénin est résolument engagé dans des efforts continus pour améliorer son système de santé avec des initiatives visant à accroître l’accès aux soins de santé, en particulier dans les zones rurales et les zones reculées. Le gouvernement béninois travaille également sur le renforcement des infrastructures médicales, la formation du personnel de santé et l’augmentation des investissements dans le secteur de la santé.