La volonté d’un bulletin unique a été introduit dans le mémorandum de Mars 2022, émanant de l’opposition et acceptée de manière consensuelle et unanime par l’ensemble des acteurs présents lors de cette concertation majorité-opposition.

L’approche du bulletin unique illustre la synergie entre les candidats présidentiels et législatifs. Ainsi, en votant par exemple pour Ali Bongo Ondimba, les électeurs contribuent non seulement au choix présidentiel, mais aussi à l’élection du député de leur circonscription.

Les choix des candidats indépendants, comme dans le cas de Raymond Ndong Sima, ont des répercussions notables. Opter pour Ndong Sima signifie également que vous faites le choix réfléchi de ne pas participer aux législatives, en raison de l’absence de candidats du fait qu’il n’en ait pas présenté pour cette élection.

L’ effet inverse se manifeste également : prenons l’exemple de Monsieur Foumboula, qui n’a pas de candidat à la présidentielle, cela conduit donc à un choix délibéré de ne pas contribuer à cette élection en particulier.

L’adaptation des règles électorales témoigne de la flexibilité de notre système démocratique, reflétant l’accord de la majorité et de l’opposition, pour une représentation plus précise de la volonté du peuple.

Rappelons qu’en 2018, l’opposition, représentée par Jean Ping qui se déclarait encore comme “président élu” de l’élection présidentielle de 2016 en n’acceptant pas sa défaite, a fait une erreur stratégique en invitant toute l’opposition à s’abstenir de vote. Par conséquent, leur manque d’opportunité de s’exprimer directement à travers les élections a favorisé la majorité écrasante du PDG à l’assemblée nationale.

Une disposition électorale éclairée permet au Gabon de différencier les urnes selon les élections : une pour le bulletin unique, englobant présidentielles et législatives, et une distincte pour les élections locales, garantissant une voix équilibrée à chaque niveau de gouvernance.