Selon une déclaration publiée mardi sur les antennes de Gabon 1ère, la télévision nationale au Gabon, le Président du Conseil Supérieur des Affaires Islamique du Gabon (CSAIG), Ismaël Oceni Ossa, a été destitué par ses coreligionnaires.

Placé en garde à vue depuis l’arrivée des militaires au pouvoir l’Imam de la mosquée Hassan II, Ismaël Oceni Ossa a été remplacé par Benjamin Anjoua, Imam de la mosquée de Franceville.
Il était absent des rencontres officielles organisées dans le pays par le Comité de transition depuis sa prise du pouvoir.

«Les imams appellent toute la communauté musulmane au calme et à la sérénité. La réorganisation du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon fera l’objet d’un communiqué ultérieur dans les meilleurs délais», a informé le vice-président 2 du CSAIG. C’est d’ailleurs lui, l’imam Rachid Mbadinga, qui représente cette communauté lors des rencontres officielles organisées dans le pays par le Comité de transition depuis sa prise du pouvoir. Président du CSAIG et alors que ses fils sur qui pèsent de graves accusations sont accablés par les militaires au pouvoir, Ismaël Oceni Ossa se fait plutôt discret. Avec la réorganisation du CSAIG, il pourrait finalement passer le flambeau tant, des musulmans appellent à sa démission depuis plusieurs mois. «Il faut retenir que nous n’avons plus à accepter n’importe qui à la tête de notre communauté. Plusieurs Gabonais sortent des universités islamiques. Donc stop à la médiocrité. Place à l’excellence», disent ces musulmans.

Alors réélu à la présidence du CSAIG en février 2022, Ismaël Oceni Ossa avait des attaches très fortes avec le régime déchu du président Ali Bongo Ondimba.

Gangrenée par des conflits internes depuis plusieurs mois, la communauté musulmane a, le 30 août, assisté à la déchéance de son raïs par ailleurs président de la République, Ali Bongo.