Nommé à la faveur du Conseil des Ministres du 1er septembre 2022 comme Directeur général adjoint chargé de l’Administration et des Finances (DGAF), Bob Wilfried Saba Okouyi a fait l’objet d’une interpellation, un an après sa prise de fonction, par les services de la Direction Générale des Recherches (DGR). Comme motifs allégués à cette sommation, des faits de détournements au sein de cette société étatique présentée comme au bord de l’agonie, et dont le DGAF se serait rendu coupable.

Balivernes ! Affirment plus d’un employé, qui prétendent plutôt qu’il s’agirait d’un coup monté contre sieur Saba Okouyi, connu pour avoir toujours eu une probité morale irréprochable.
D’ailleurs, les passages de cet ancien inspecteur central du Trésor Gabonais au sein de plusieurs entités l’attesteraient de fort belle manière. Si les réseaux sociaux s’étaient vus inondés d’informations aussi saugrenues les unes que les autres, présentant sans éléments probant aucun, les détournements de 21 milliards de francs CFA et de véhicules de luxe, tout le fatras s’est naturellement effondré comme un château de cartes.

Retenu à la DGR, puis au B2, la Direction générale des contre-ingérences et de la sécurité, aucune culpabilité de l’incriminé n’a jusqu’ici été rendue manifeste. Pour beaucoup d’observateurs de cet épisode, l’interpellation de Bob Wilfried Saba Okouyi procède de la diversion, aux fins de déposséder ce dernier de son pouvoir de signature, et le mettre définitivement hors du champ d’action décisionnel.

Cette hypothèse pourrait se confirmer, puisqu’à l’issue de la réunion d’urgence tenue il y a quelques heures au 7e étage de la SEEG, un réaménagement stratégique semble avoir été bien huilé.
Ainsi, par ordre de Sylvère Biteghe, le directeur intérimaire, plusieurs notes de service dont notre Rédaction a obtenue copie, ont acté une série de nominations au sein de la boîte, alors même que la procédure de la DGR n’a guère rendu ses conclusions.

Tout de même, les autorités du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) devraient, face aux faits des soupçons de corruption qui couvent en interne, ouvrir une information judiciaire pour y voir plus clair.