Après des vaines tentatives de mise en liberté provisoire de leurs clients, et face à ce qui semboe un imbroglio politique indescriptible suite à la détention « arbitraire » de Mike Jocktane, Thérence Gnembou Moutsona et Joël Ndong Assoumou, les Conseils juridiques de ces derniers, à la faveur d’un point de presse tenu au siège du parti « Nouveau Gabon », ont éclairé l’opinion nationale gabonaise sur le flou judiciaire qui entoure cette rocambolesque affaire. Et de rassurer, à toute fin utile, que leurs clients patriotes, démocrates et républicains convaincus, n’ont jamais eu l’intention de causer du tort à la nation.

Le révérend Mike Jocktane et ses codétenus de la prison d’Oyem – dans le nord du pays – où ils sont inculper pour association de malfaiteurs, déclarations mensongères, allégations mensongères et complicités d’allégations mensongères, « restent combatifs et déterminés à faire valoir la vérité, toute la vérité sur cette affaire, et ont confiance dans la justice de leur pays et sur sa capacité à dire le droit », ont rassuré Maîtres Gilbert Érangath, Annie-Esther Ogowet et Micheline Bourdette. Non sans avoir prévenu tous ceux qui ont terni l’image de leurs clients présentés comme de « vulgaires criminels » ont-ils laissé entendre.

Le 4 septembre dernier, en partance pour la Guinée Équatoriale où ils devaient opérer un lobbying politique « visant à rétablir l’ordre constitutionnel, encore appelé ordre républicain, lequel n’est pas à confondre avec insurrection ou rébellion, révolte ou putsch », auprès des chefs d’État de la CEEAC réunis en sommet extraordinaire au lendemain du coup d’État du 30 août dernier.

Interpellés pour un contrôle de routine, les lettres découvertes sur les mis en cause et publiées sur les réseaux sociaux adressées en ce sens à de hautes personnalités de la sous-région ne diffèrent en rien de leur contenu. Seule la lettre adressée à Teodoro Obiang Nguéma Mangué en est une fixation. D’où l’étonnement des Conseils des prévenus. Ténus par la confidentialité de l’instruction, les Avocats des prévenus se sont réservés de faire un exposé détaillé des questions et des réponses données durant la phase d’instruction.

Thierry Mocktar