La question vaut son pesant du métal jaune. Lors de sa récente conférence de presse (22/11), après toutes les péripéties dont il a fait l’objet dans le cadre du « Capellogate » (affaire de pédophilie dans le football gabonais), le président de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), Pierre-Alain Mounguengui, n’a pas manqué de souligner le rôle trouble de l’un des conseillers du ministre des Sports, pendant les deux derniers regroupements des « Panthères », dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, à Franceville dans le Haut-Ogooué (sud-est) et à Dar-es-Salam (Tanzanie), quand il s’est agi d’affronter tour à tour, les « Harambee Star» du Kenya et « Les Hirondelles » du Burundi, battus par les fauves du Gabon sur le même score deux buts contre un. L’agitation débridée du conseiller présumé trouble-fête ne serait que le prolongement d’une frustration liée à son échec face à la réélection de l’actuel patron du foot au Gabon.

A l’analyse des propos du président de la Fégafoot qui n’a cité nommément le conseiller sport en question, ce dernier, qui s’est reconnu dans les dires de Pierre-Alain Mounguengui s’est dévoilé chez nos confrères du site d’infos en ligne Gabonmediatime : il s’agit de Valéry Ondo Ebe. L’ancien international d’Azingo national, chez nos confrères a donné sa part de vérité quant à son intrusion, dont le staff technique des « Panthères » et la Fégafoot ont jugée, inélégante.

Le conseiller sport du ministre André Jacques Augand, pense que le président de la Fégafoot aurait porté à son encontre des « allégations sans fondement au seul motif de nuire aux actions du ministre est un réel danger… ». Et quant à son rôle jugé trouble, Valery Ondo, répond : « nos positions à la fin du match, à savoir, si en partant au stade il fallait emporter les bagages…Certains encadreurs m’ont fait savoir qu’ils n’avaient pas perçu leurs primes. Je me suis rapproché de l’agent comptable qui m’a fait savoir que la situation allait être gérée à Libreville ».

A la lumière ce mini clash entre le président de la Fégafoot et le conseiller sport, il faut se souvenir que lors de la dernière élection pour le poste de président de la Fédération, le 16 avril 2022, à Lambaréné, chef-lieu du Moyen Ogooué (centre du pays), Valery Ondo Ebe était parmi les challengers de Pierre-Alain Mounguengui. Lequel avait battu à plates coutures tous les prétendants à sa succession, en obtenant 18 voix sur 33 votants. Valery Ondo n’avait vu que du feu, d’autant qu’il avait bu la tasse.

On comprend dès lors que cette déroute lui soit restée en travers de la gorge, tel un morceau de manioc qu’il n’arrive pas à avaler. Et devenu conseiller du ministre des Sports, il aurait comme une revanche à prendre, en cherchant à s’immiscer dans les affaires de la Fégafoot et du staff technique des « Panthères ».

L’ancien international d’Azingo devrait savoir raison garder, au moment où on est en train de relancer la machine du football national. Il faut de la sérénité et surtout du sérieux, au moment où les « Panthères » sont dans une bonne dynamique en ces débuts des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, avec déjà deux victoires à son actif pour autant des matchs.

Ce n’est pas parce qu’on souffle des choses aux oreilles du ministre, qu’on doit se prendre pour l’atout-maître de la situation. Balle à terre comme on le dit dans le rectangle vert. L’élection est désormais très loin. A présent, il faut ménager les susceptibilités, pour mieux aborder les matchs à venir et engranger des victoires devant emmener « Les Panthères » à la une probable qualification.

K-aymard Lelengui