« On ne change pas une équipe qui gagne ». Le récent recrutement « cuvée 2024 » des Forces de Police Nationales a confirmé le dicton. Au regard de la vague de protestation des milliers de candidatures recalées et dont la grogne dénonce des fraudes massives dans l’élaboration des listes définitives d’incorporation. Le pays entier en parle.

En changeant les règles au cours du jeu, le tutelle de la police nationale aurait visiblement ouvert une brèche à la mascarade et à de nombreux tripatouillages peut-on lire dans certaines éditions de presse à sensation. Bien que l’état-major de Montagne-Sainte (ex cinéma le Komo), où l’on se regarderait désormais en chien de faïence entre policiers, ait apporté quelques éléments d’éclairage dans un communiqué officiel quant à l’aboutissement du processus d’un recrutement vicié à l’avance pourrait-on déduire. Une tentative d’apaiser la colère de parents policiers ou des familles gabonaises qui espéraient voir un des leurs servir dans le corps. Il va sans dire, qu’il y a de quoi soulever l’ire des autorités de la Transition dans leur pragmatisme. Dont le process de restauration des institutions initié depuis le 30 août dernier, se trouve être mis en mal par une organisation aujourd’hui controversée.

En effet, plusieurs candidats auraient été retenus sans pour autant avoir satisfait aux épreuves prescrites dont celles écrites, médicales et sportives, indiquent de milliers de candidats recalés à travers le pays. D’aucuns récusent d’ailleurs ces fraudes massives par la conséquence des changements intervenus au sein des Forces de Police Nationales en pleine phase du processus de recrutement.

Notamment au niveau de certains castings opérés au sein du pré carré de l’organisation du concours dit-on. L’hypothèse d’un troisième contingent ne semble non plus pas convaincre l’opinion publique qui reste pessimiste.

Justin Anga Otounga