La République du Congo bénéficie d’un décaissement immédiat de 32,4 millions DTS, soit environ 43 millions de dollars américains. La somme est décaissée par le Fonds monétaire international (FMI), au terme de la cinquième revue de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), conclu en janvier 2022 avec cette institution de Breton Woods.

Dans un communiqué publié le 10 juillet 2024, le ministère congolais de l’Economie et des finances, a indiqué que le conseil d’administration du FMI est satisfait des résultats de la 5e revue de ce programme ainsi que l’achèvement des consultations de 2024 au titre de l’article IV et de ses statuts.

Le gouvernement congolais a ainsi, prouvé sa volonté et sa détermination à respecter ses engagements pris avec cette institution, par l’atteinte des objectifs quantitatifs relatifs à ce programme. Ainsi, la réussite de cinq revues successives avec le FMI, est l’illustration d’une œuvre inlassable de ce gouvernement, à maîtriser la gestion des finances publiques, dont il doit impérativement poursuivre les efforts, en vue notamment, de consolider les réformes structurelles indispensables à l’accélération de la croissance économique, pour le bien être de la population.

Une réussite au prix des sacrifices
Cette nouvelle étape franchie par la République du Congo, a fait suite à une série de réunions virtuelles tenues du 2 au 16 mai dernier, entre une équipe du FMI dirigée par Roland Kpodar et des autorités congolaises sur la cinquième revue du programme triennal du Congo au titre de la Facilité Elargie de Crédit.
Au terme de ces discussions de mai 2024, le chef de la mission du FMI avait exprimé son satisfecit sur les bonnes performances globalement réalisées par le Congo, sur la plupart des objectifs quantitatifs dans le cadre de son programme économique et financier avec le FMI.

Malgré les progrès accomplis, disait Roland Kpodar, la mise en œuvre des réformes structurelles connaissait des retards persistants dans la réorganisation de la Caisse Congolaise d’Amortissement, la promulgation de lois sur la TVA, liée aux hydrocarbures et l’opérationnalisation de la législation sur les conflits d’intérêts. L’équipe du FMI s’est félicitée de l’engagement renouvelé des autorités à intensifier les efforts pour préserver la viabilité des finances publiques et de la dette, augmenter les dépenses sociales, renforcer la gouvernance et la gestion de la dette, tout en jetant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive.
Remerciant les autorités congolaises pour la collaboration et le dialogue franc, le chef de cette mission avait en outre souligné que, la reprise économique du Congo a ralenti en 2023 pour atteindre 2%, reflétant principalement une baisse inattendue de la production pétrolière, de fortes inondations, des pannes d’électricité et un affaiblissement de l’investissement public.

Selon lui, la croissance devrait se renforcer pour atteindre 2,8% en 2024 et maintenir cette dynamique à moyen terme, principalement portée par le secteur hors pétrole, alors que la production d’hydrocarbures stagne. L’inflation, qui a atteint une moyenne de 4,3% en 2023 en raison des coûts d’importation élevés et de la hausse des prix des carburants, devrait progressivement diminuer pour atteindre l’objectif régional de 3% à moyen terme, avait conclu Kpodar.

Joséphine LEKONGA