Le 14 octobre 2024, le Palais des Sports de Libreville a accueilli un important colloque gouvernemental consacré à la fonction publique, organisé sous le thème : « La fonction publique à l’heure de la transition : bilan et perspectives. » Cette rencontre, présidée par le Premier ministre Raymond Ndong Sima et son équipe, visait à examiner les défis et les dysfonctionnements du secteur tout en esquissant des solutions pour une réforme en profondeur.

Lors de cette séance, il a été question d’aborder des préoccupations majeures soulevées par les agents publics, les syndicalistes et d’autres acteurs de l’État. Les discussions se sont concentrées sur des thématiques cruciales telles que la titularisation, l’avancement automatique, les rappels, le service rendu et les incidences financières liées à la masse salariale.

Face à ces multiples préoccupations, le Premier ministre a réaffirmé la nécessité de ce forum, soulignant l’urgence d’une réflexion collective. « Il ne s’agit pas de pointer du doigt des responsables, mais de prendre conscience ensemble des réalités actuelles. Sommes-nous satisfaits ? Non. Alors, réfléchissons ensemble à ce que nous pouvons faire pour améliorer la performance de la fonction publique », a-t-il déclaré. Il a ainsi encouragé chaque ministère et secteur à réfléchir aux solutions adaptées pour leur propre domaine.

Le ministre de la Fonction publique, pour sa part, a rappelé que les postes budgétaires octroyés par le CTRI ne concernaient que les agents publics déjà en service, dont les situations restaient en attente de régularisation. Il ne s’agissait donc pas de nouvelles affectations.

Quant au ministre des Comptes publics, il a mis en lumière l’inquiétante pression exercée par la masse salariale, qui dépasse actuellement 40 % des recettes fiscales, une situation qualifiée de risquée pour les finances publiques. Parmi les solutions envisagées, le ministre a insisté sur la rationalisation des dépenses salariales et sur l’importance de maîtriser la masse salariale. Selon lui, « chaque économie, aussi minime soit-elle, contribue à cet effort de rationalisation ».

Ce premier colloque gouvernemental aura permis de dresser un état des lieux des défis rencontrés dans la fonction publique. Il s’agira désormais pour chaque secteur de proposer des pistes d’amélioration, afin de rompre avec les anciennes pratiques et avancer vers des solutions concrètes. L’objectif est clair : replacer la fonction publique gabonaise sur la voie de l’efficacité et de la performance, après des années de critiques persistantes.

Beverly Obono