L’Association des Clubs Professionnels de Football (ACPF) traverse une période sombre, marquée par les départs retentissants de trois clubs majeurs : l’AS Dikaki, le CS Benjé et Lozosport. Ces retraits, motivés par des griefs liés à une gestion qualifiée de « moyenâgeuse », mettent en lumière un malaise profond au sein de cette organisation qui régit le football professionnel gabonais.
Une crise de gouvernance préoccupante
Les démissions des présidents Ravel Mondjo (AS Dikaki), Brice Madinda Koumba (CS Benjé) et Crépin Chamfort (Lozosport) traduisent une perte de confiance dans la gouvernance de l’ACPF. Ces dirigeants dénoncent un climat de favoritisme et d’inégalité, rendant difficile l’unité et la collaboration entre les clubs. Ce contexte accentue les doutes sur la capacité de l’association à gérer efficacement le football d’élite dans le pays.
Une menace pour l’avenir du football gabonais
La situation préoccupe à la fois les acteurs et les passionnés du sport, qui voient en ces tensions internes un risque majeur pour la pérennité du football professionnel gabonais. La désunion entre les clubs, combinée à des problèmes structurels non résolus, pourrait entraîner une paralysie durable du championnat national.
Une alternative en gestation : Le Collectif des Présidents Libres
Face à cette crise, le Collectif des Présidents Libres des Clubs de Football se profile comme une solution alternative. Cependant, la viabilité de ce nouveau groupement reste incertaine. S’agira-t-il d’un véritable renouveau ou simplement d’un remaniement de façade ? La réponse dépendra de la capacité des clubs à surmonter leurs divergences pour instaurer une gouvernance plus transparente et équitable.
Un appel à l’unité et à la coopération
Pour sortir de cette impasse, une mobilisation collective est essentielle. Les clubs doivent prioriser l’intérêt commun afin de bâtir un système capable de restaurer la confiance des parties prenantes. Une refonte profonde des modes de gestion, basée sur la transparence et l’équité, pourrait être la clé pour sauver l’élite du football professionnel au Gabon.
L’avenir de l’ACPF repose désormais sur la volonté de ses membres de dépasser les querelles internes et de redéfinir les bases d’une organisation stable et performante. À défaut, le risque d’une désintégration complète du football d’élite demeure élevé.
Fabrice Guitrie