Lors du sommet africain sur l’énergie à Dar Es Salaam, plusieurs dirigeants et acteurs majeurs se sont réunis pour discuter de la solution au défi énergétique qui touche une grande partie du continent. L’objectif ambitieux : sortir 300 millions d’Africains de la pauvreté énergétique d’ici 2030.
Le président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, a souligné les vastes potentialités énergétiques du Bassin du Congo, riche en ressources hydroélectriques et solaires. Il a mentionné notamment le site d’Inga, l’un des plus grands projets hydroélectriques du monde, avec une capacité estimée à 200 000 MW. « Nous sommes en mesure de fournir de l’électricité à toute l’Afrique grâce à ces ressources », a affirmé Denis Sassou N’Guesso, ajoutant que cette initiative pourrait répondre aux besoins énergétiques du continent tout en favorisant la croissance économique et la durabilité.
Le sommet a vu la participation de plusieurs personnalités, dont Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), qui a insisté sur l’importance d’une collaboration inclusive entre les gouvernements, les institutions internationales, le secteur privé et la société civile. « La situation actuelle, où l’Afrique manque d’électricité, doit changer, et ce sommet est un appel à l’action », a-t-il déclaré.
Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale, s’est également montré optimiste quant à la réalisation des objectifs du programme « Mission 300 », soulignant que l’implication du secteur privé est essentielle pour garantir un environnement favorable aux investissements. De son côté, Rajiv Shah, président de la Fondation Rockefeller, a encouragé les philanthropes du monde entier à soutenir l’initiative, promettant une contribution de 65 millions de dollars pour soutenir la mission.
Le sommet a abouti à des engagements concrets des chefs d’État africains. Le 28 janvier 2025, les leaders se sont engagés à mettre en œuvre des réformes énergétiques ambitieuses pour améliorer l’accès à une électricité fiable, abordable et durable. En outre, les partenaires de « Mission 300 » ont promis un financement de plus de 50 milliards de dollars pour soutenir l’expansion de l’accès à l’énergie en Afrique. Plusieurs pays, dont la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo, le Libéria et la Tanzanie, ont présenté des plans d’action nationaux détaillant leurs objectifs pour renforcer l’accès à l’électricité et promouvoir les énergies renouvelables.
Les engagements pris lors de ce sommet marquent un tournant dans la lutte contre la pauvreté énergétique en Afrique. Avec des projets novateurs, des partenariats internationaux et une volonté politique forte, le continent semble sur la voie de la transformation énergétique, avec des bénéfices potentiels pour des millions d’Africains.
Francis Issaka à Brazzaville