Dans un message empreint d’admiration publié sur sa page Facebook officielle, l’artiste franco-malien Mokobé a rendu un vibrant hommage au capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition burkinabè. Un hommage symbolique qui en dit long sur l’impact que le plus jeune chef d’État africain exerce bien au-delà des frontières de son pays.

« Ibrahim Traoré, votre nom résonne comme un espoir pour tout un continent », écrit l’ex-membre du groupe 113. En quelques mots, Mokobé capte une réalité qui prend de plus en plus de place dans les discours panafricains : l’image d’un leader jeune, audacieux, enraciné dans les aspirations populaires et décidé à rompre avec un ordre établi souvent perçu comme inefficace ou néocolonial.

Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022 à la faveur d’un coup d’État, Ibrahim Traoré s’est imposé comme une figure singulière dans le paysage politique africain. Discours directs, posture nationaliste assumée, promesse de souveraineté pleine et entière pour le Burkina Faso : autant de marqueurs qui séduisent une jeunesse en quête de repères et d’horizons nouveaux.

Pour Mokobé, cette trajectoire incarne « la promesse d’un avenir meilleur pour le Burkina Faso et au-delà ». Le musicien célèbre un leadership qu’il juge « authentique et engagé », et appelle à soutenir la vision d’un homme qui « ose rêver grand pour son peuple ». L’enthousiasme n’est pas isolé : sur les réseaux sociaux, la figure du capitaine Traoré cristallise espoirs, débats, et parfois fantasmes.

Dans un continent où la méfiance vis-à-vis des élites politiques est souvent la règle, la figure de Traoré se construit à la croisée de l’action politique et du récit héroïque. Un style qui rappelle celui de figures panafricaines historiques telles que Thomas Sankara – auquel il est régulièrement comparé, parfois à ses dépens.

Si les défis sécuritaires et économiques du Burkina Faso restent immenses, l’impact symbolique de son président dépasse déjà les frontières. « Votre héritage est déjà celui d’un homme qui a osé rêver grand », conclut Mokobé. Reste à savoir si ce rêve pourra résister à l’épreuve du temps et de la gouvernance.

Joy Kengue