Le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a dévoilé ce 5 mai un nouveau gouvernement où les équilibres politiques s’alignent sur les priorités structurelles. Au rang des ministères stratégiques, l’Éducation nationale reste entre les mains de Camelia Ntoutoume-Leclercq, reconduite dans ses fonctions de Ministre d’État, en charge également de l’Instruction civique et de la Formation professionnelle.

Ce choix n’a rien d’anodin. Depuis sa prise de fonction, Camelia Ntoutoume-Leclercq s’est imposée comme l’une des figures technocratiques majeures du gouvernement de transition, portée par une vision réformatrice du système éducatif gabonais. En la maintenant à ce poste, Brice Oligui Nguema envoie un message clair : la transformation de l’école gabonaise reste une priorité.

Sous son impulsion, plusieurs chantiers ont été lancés pour relever les défis d’un secteur longtemps plombé par l’insuffisance des infrastructures, le manque d’enseignants qualifiés et l’inadéquation entre les cursus et le marché du travail. Instruction civique renforcée, valorisation de la formation professionnelle, et tentative d’alignement du système éducatif avec les ambitions économiques du pays… autant d’axes sur lesquels Ntoutoume-Leclercq devra encore accélérer.

Dans un contexte de refondation institutionnelle post-coup d’État, où la légitimité du pouvoir repose aussi sur sa capacité à répondre aux attentes sociales, la stabilité de ce portefeuille résonne comme une volonté de consolider les acquis. Et de faire de l’école gabonaise un levier de transformation durable.