New York, 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies –Convergence Afrique.

À la tribune onusienne, le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema a lancé un appel fort en faveur d’un partenariat mondial plus juste et équitable, soulignant l’importance cruciale des forêts africaines dans la lutte contre le changement climatique.

S’exprimant lors du débat général de la 80ᵉ session, le chef de l’État a rappelé la responsabilité collective de la communauté internationale face à la crise environnementale mondiale, mettant particulièrement en lumière le rôle central du bassin du Congo, qualifié de « deuxième poumon écologique de la planète » après l’Amazonie.

Un plaidoyer pour la justice climatique

Le président gabonais a plaidé pour la juste rémunération des services écologiques rendus par les forêts gabonaises et africaines, lesquelles stockent d’immenses quantités de carbone, régulent les pluies, et abritent une biodiversité exceptionnelle. « Il est temps que les efforts de préservation menés par nos pays soient reconnus et récompensés à leur juste valeur », a-t-il affirmé.

Pour Oligui Nguema, un partenariat mondial équitable ne doit pas se limiter à des promesses non tenues, mais se traduire par des mécanismes concrets de financement, de transfert de technologies vertes et de soutien aux politiques nationales de conservation.

Le Gabon, modèle de conservation

Le Gabon s’est imposé ces dernières années comme un leader en matière de protection de l’environnement en Afrique. Le pays a mis en place des politiques ambitieuses de conservation de ses forêts – qui couvrent environ 88 % de son territoire et a obtenu la reconnaissance internationale pour ses performances en matière de réduction des émissions liées à la déforestation.

« Nous ne pouvons continuer à préserver nos forêts seuls, pendant que d’autres poursuivent leur développement au détriment de la planète », a averti le président, exhortant les nations industrialisées à honorer leurs engagements financiers, notamment ceux liés au Fonds vert pour le climat.

Un message adressé à l’humanité entière

En conclusion, le président gabonais a appelé à une solidarité environnementale planétaire, soulignant que les forêts d’Afrique centrale rendent un service écologique à l’ensemble de l’humanité. « La lutte contre le changement climatique ne peut réussir que si elle est globale, équitable et inclusive », a-t-il martelé.

Son message, clair et ferme, a résonné comme un appel à l’action pour une justice climatique concrète, au moment où le monde s’approche dangereusement des seuils critiques du réchauffement planétaire.