Acte 3 Egalité des chances en milieu professionnel

Si l’égalité des chances devient aujourd’hui une exigence qui veut que le statut social des individus d’une génération ne dépende plus des caractéristiques morales, ethniques, religieuses, financières et sociales des générations précédentes, mais uniquement du service qu’ils peuvent apporter à la société, voire à la civilisation ; elle est également la possibilité pour chaque individu d’accéder à un travail ou des conditions de travail égales. Cela indépendamment de ses origines sociales, culturelles, sexuelles, ethniques ou religieuses.

Ainsi, le statut social de chacun ne doit pas être déterminé par ces critères, mais plutôt par ses capacités professionnelles. Les individus doivent avoir les mêmes chances de faire leurs preuves quant à leurs qualités et leurs faiblesses.
Ce sont des critères objectifs qui doivent déterminer l’accès à l’emploi.
Garantir l’égalité des chances, c’est favoriser les populations qui sont victimes de discrimination. Dans le milieu professionnel, de nombreuses personnes sont désavantagées en raison de leur milieu d’origine, de leur sexe, de leur culture ou autres. C’est une injustice sociale que chaque entreprise doit tenter de faire disparaître.
Pour cela, elles doivent développer la mixité en entreprise. Autrement dit, une société doit donner les mêmes opportunités et conditions de travail aux individus quel que soit leur sexe, couleur de peau, origine sociale ou culturelle. L’objectif pour une entreprise est (devrait) donc (être) de donner à chacun de ses salariés une égalité professionnelle et permettre ainsi leur bien-être au travail.

Pour lutter contre les discriminations, les entreprises doivent favoriser la diversité des profils et l’égalité à tous les niveaux.
Malheureusement, de nos jours, de nombreuses personnes se voient encore refuser un emploi pour des raisons qui ne sont pas liées à leurs compétences.
Cependant le chemin vers une égalité des chances effective s’avère encore long, plusieurs politiques sont aujourd’hui mises en place, toutes au crédit des plus hautes autorités de notre pays au rang desquelles, le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, afin de réduire au maximum ces inégalités des chances.

Dans le domaine de l’éducation par exemple, la construction des centres multisectoriels de Nkok (Estuaire) et Mvengue (Haut Ogooué) sont des avancées significatives dans la mesure où plusieurs jeunes aujourd’hui, bien que diplômés, leurs formations ne sont pas en adéquation avec le marché du travail. Ce qui pourrait à terme accentuer les inégalités car n’ayant pas des critères objectifs de sélection ou d’embauche.
Aussi, le programme Gabon-Egalité et tout son arsenal juridique au profit de la femme, réduit considérablement les inégalités de genre aussi bien dans la plus haute administration que dans les entreprises. En effet, les sociétés qui embauchent des femmes, des personnes handicapés, des minorités ethniques et culturelles ont un avantage concurrentiel non-négligeable. En effet, la diversité implique la créativité et l’ouverture d’esprit, qui sont des critères indispensables pour la croissance et le développement d’une entreprise. Ceux-ci dépendent notamment des salariés de l’entreprise.

Chaque expérience, chaque façon de penser, va multiplier le potentiel et les perspectives de l’entreprise. Des solutions innovantes peuvent voir le jour, aussi bien en termes de produit, de stratégie. La richesse d’une entreprise vient de ses salariés. Si celle-ci embauche uniquement des personnes dans une même tranche d’âge et provenant du même environnement socio-culturel, les idées vont être sensiblement identiques entre chaque personne.

L’égalité des chances devient, de ce point de vue, une priorité que nul ne doit négliger quel qu’en soient les conditions.
Notre responsabilité est donc de promouvoir cette politique en fonction d’un principe méritocratique afin de rendre effective la politique sociale du Chef de l’Etat suivant cette conception de la justice sociale, et qui, d’ailleurs s’impose progressivement aujourd’hui.

Par Rosny-Verlain BILEH-BI SIMA, Secrétaire National en charge de la Jeunesse