Par Thierry Mocktar
Depuis plusieurs mois, le débat politique au Gabon reste focalisé par diverses tendances « d’activistes » qui appellent à la démission du gouvernement et du Premier ministre, Julien Nkoghé Bekalé. Ces « activistes » pour la plupart des agents doubles – autrement dit à la solde de plusieurs fractions politiques appartenant à des régents du pouvoir et de l’opposition – dont connait désormais les véritables mobiles : « otes-toi de là et que je m’y mette », ont en objectif de baliser et préparer l’opinion nationale à une hypothétique destitution du gouvernement au profit de leurs mentors, ont fait de la personne de Julien Nkoghe Bekalé et son équipe, un véritable programme politique de destruction à travers les réseaux sociaux. En faisant des appels de pieds au pouvoir. Tout comme l’élu de la commune de Ntoum fait l’objet patenté de fond de commerce d’une certaine presse friande du sensationnel. Est- ce cela qui intéresse les Gabonais aujourd’hui ? Non. Au risque de nous convaincre par cette maxime de La Rochefoucault : « Nous n’aimons pas toujours ceux que nous admirons ». En effet, ce n’est ni l’intérêt de la nation Gabonaise encore moins le bien-être de sa population qui intéressent aujourd’hui ces adeptes de l’invective passionnante, de la diffamation outrancière et gratuite ou encore du dénigrement fallacieux. Ces « apprentis sorciers » ou comme certains diraient « politiciens de Facebook sans base électorale » se trouvent plutôt mu par d’autres appétits voraces de s’installer absolument à la primature. Bien que la fonction de Premier ministre ne constitue en rien une sorte de « titre foncier » pour son occupant, mais n’est pas Khalife à la place du Khalife qui le veut. En France par exemple, en place depuis mai 2017, Edouard Philippe, dont le gouvernement a subit des bouleversements et remaniements ministériels, garde toujours sa fonction. Et serai prêt à accompagner de nouveau Emmanuel Macron aux prochaines élections présidentielles. Pour revenir chez nous, nous dirons que seul le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba sait pourquoi il a porté son choix sur la personne de Julien Nkoghé Bekalé à la primature. En effet, ce ne serait donc pas le fait de démettre le Premier ministre, comme certains veulent le lui suggèrer, que tout ira pour le mieux au Gabon. Les principaux responsables de la situation chaotique de notre pays, on ne le dira jamais assez, sont bien connus de tous. Tant au sein de l’opposition comme dans la majorité. Qu’avons nous fait des dossiers des fêtes tournantes ? Du scandale du « kevazingo » ? De la privatisation infructueuse de certaines entreprises d’État ? De Bélinga ? Etc . En mettant en œuvre les opérations de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite de type « Mamba » ou « Scorpion », le chef de l’État à doter le Gabon d’outils indispensables dans la traque de la délinquance financière et économique dans laquelle des compatriotes excellent depuis plusieurs années au sein de l’appareil étatique. Malheureusement, ces mêmes compatriotes imbus de leur invulnérabilité « sociale » font tout pour que les enquêtes, pourtant menées avec diligence et promptitude par les services compétents restent toujours en rade. Espérant à leur éventuelle mise en « non lieu » ou « affaire classée ». Cette forme d’entrave à une action de justice ne constitue-t-elle pas une manière de vouloir tirer profit de la situation avec pour bouc émissaire le Premier ministre et son gouvernement, voués à la vindicte par l’usage de la pyromanie ? Des tentatives espiègles dont certains acteurs ont souvent fait usage pour parvenir à leur funeste dessein. Faire des appels de pied au pouvoir pour l’obtention d’une place au soleil. Quid à trahir ses propres convictions. Julien Nkoghé est-il pour autant la cause du désastre financier du pays dans une période marquée par la crise financière internationale et dont la lutte contre la pandémie du coronavirus réduit considérablement la marge de manoeuvres. Les Gabonais qui font confiance au Président de la République et à son gouvernement, sans être dupes, ne le croient pas. Les Gabonais ont aujourd’hui une seule volonté : voir le pays se mettre sur les rails de l’émergence avec la mobilisation de tous autour de la lutte contre la pandémie du Covid-19.