L’ancien vice-président de la commission en charge des équipes nationales à la Fédération Gabonaise de Football (Fégafoot), Blanchard ANDOUME, s’est exprimé suite à l’actuel mauvais management qui ne rend pas compétitif le championnat national de première et deuxième division gabonais. Suite à sa sortie prématurée de la maison Alexandre Samba, le juriste ne s’était plus véritablement prononcé sur les thématiques liées au football.
‘Quid de demain? Quid de nos championnats après le COVID-19. On ne peut pas grandir sans résilience. Revenir dans le monde d’avant c’est un échec cuisant. Quelles sont les leçons que nous tirons de l’écosystème actuel du football Gabonais? Tout va bien ou tout va mal? Allons nous repartir sur les anciennes bases où des bases nouvelles? Nous résignons nous à maintenir la pratique du football amateur en lieu et place du football professionnel? Allons nous toujours compter sur la providence de l’Etat pour l’organisation des championnats 1ère et 2 eme division? Le sponsor actuel satisfait il? Peut on songer à un modèle économique fédérateur et durable ? Aimons nous vraiment football? Sommes nous à son service ou est ce que nous nous servons de lui pour assouvir nos desseins personnels? Souhaitons nous réellement sa relance? Les ressources actuelles qui gèrent notre football sont elles crédibles? Sont elles au goût du jour? On prend les mêmes et on recommence? ».
 »Pouvons nous nous asseoir et regarder vers le même horizon? Pouvons nous construire ensemble? A qui profite le crime actuel? Moi je dis pas au football, pas à la jeunesse, pas au Gabon. Arrêtons nous un peu sur nos championnats. Les finances, nœud gordien de nos championnats professionels. Comment sortir du marasme? Aujourdhui on ne peut pas prétendre organiser et développer un championnat d’élite sans sponsor solide.
Il revient aux gestionnaires de l’instance faîtière de notre football de trouver le ou les sponsors pour notre football d’élite. Oui c’est ainsi que cela fonctionne pour le mieux ailleurs. L’Etat providence est mort. Je pense que nous devons tabler pour avoir un championnat sur une durée arrimée aux standards internationaux et qui ne se joue pas de façon erratique. Nous donnerons ainsi à nos joueurs du temps de jeu suffisant pour développer la forme physique, les automatismes et favoriser l’éclosion des talents. Nous allons leur donner de la visibilité et avec le temps redonner envie aux fans de football de revenir dans les stades pour créer la ferveur qui galvanise les joueurs. Apres evalatuation des besoins, j’imagine un sponsor solide qui va supporter ce que je nommerai le championnat élite 1 platinium (1ère division). Je pense à un autre sponsor pour supporter le championnat élite 2 Gold ( 2 eme division). Enfin je pense à un sponsor qui prendrait en charge championnat premium ( D3) »
 »Les deux premier doivent se jouer en phase aller – retour ou donc toutes les équipes doivent s’affronter. Le dernier lui doit donner lieu à des phases de poule régionale ou les deux premier de chaque région devront s’affronter en plafond pour désigner les champions qui devront accéder au championnat élite Gold. Une cellule dédiée devrait suivre l’organisation spécifique de ces trois formats élitistes. Les autres compétions doivent se jouer en amateur et entièrement pris en charge par les ligues, lesquelles sont subventionnées par la fegafoot via les fonds du forward. FIFA Nous devons également encourager les clubs à avoir leurs propres sponsors dans les 3 schémas élites. La loi sur le mécénat doit un être un support fondamental. Ici, les personnes physiques, les personnes morales comme les entreprises privées ou para publiques peuvent aider. Les conseils départementaux ou municipalités devraient consacrer une partie de leurs budgets consacrés aux œuvres sociales pourraient très bien intervenir ici. Imaginons par exemple la mairie d’Akanda en soutien au club d Elite de sa circonscription, celle d’Owendo derriere le FC 105, celle de Libreville derriere CMS, celle de Mounana derriere le CF MOUNANA etc… On doit pouvoir créer cette dynamique et prôner un esprit d’ouverture au sein des clubs pour permettre l’entrée des tiers qui peuvent booster ces derniers. »
 »A cote de cela, le marchandising doit aussi être levier pour permettre au club de s’autofinancer. Nous ne sommes pas dupes que les débuts ne seront pas facile mais il faudra bien commencer. Les autres sont passés par là, la magie a fini par opérer. Un autre pan important est de développer des partenariats avec des agents et des clubs à l’international pour effectuer le placement des joueurs qui du fait du principe de club formateur ou du lien contractuel peut rapporter des fonds aux clubs locaux afin de supporter leurs d’exploitation et d’investissements. Le mindset des clubs doit drastiquement changer. La gestion sous forme d’entreprise doit résolument s’établir ».
Le coup de gueule concerne tant la fédération et la ligue nationale qu’il vise les présidents des clubs paresseux attendant tout de l’État gabonais mais également le manque de vision de l’actuel ministre des sports chargé de la vie associative à rendre attractif et commercial le national foot 1&2. Il donne plutôt l’impression que le développement du football et la recherche d’équité sportive n’a jamais été une préoccupation des agents du Ministère des sports.
Ensemble il faut sortir le football gabonais de sa mauvaise gestion et du pourrissement des présidents des clubs et associations. Blanchard ANDOUME peut être déjà en campagne de la prochaine élection du président de la Fégafoot apporte ses réflexions. Quel crédit faut-il accorder à ces déclarations ? Difficile de répondre dans notre position. Mais il y’a fort à parier que cette affaire va faire parler.
Par/Fabrice Guitrie