Du 10 au 12 août 2024, Brazzaville a accueilli les premières journées parlementaires sur le changement climatique en Afrique centrale, organisées par le Groupe africain d’experts de soutien aux Négociations (AGNES) en partenariat avec le Parlement de la République du Congo, l’Agence de développement de l’Union africaine (AUDA-NEPAD), et d’autres partenaires. Cet événement crucial a rassemblé des parlementaires de la région afin de renforcer leurs capacités dans le suivi, la budgétisation et l’évaluation des actions climatiques, un domaine où les parlements africains sont encore largement sous-équipés.

Le changement climatique représente l’un des défis les plus pressants de notre époque. Les projections scientifiques indiquent une hausse potentielle des températures de 4 °C d’ici la fin du siècle, ce qui entraînerait des conséquences désastreuses : inondations, sécheresses, pénuries alimentaires et pertes de biodiversité. Face à cette menace, les parlementaires, en tant que législateurs et représentants du peuple, ont un rôle central à jouer dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques climatiques efficaces.

Les discussions ont porté sur l’urgence d’adapter les législations nationales aux engagements internationaux, notamment ceux pris dans le cadre de l’Accord de Paris. En dépit des progrès réalisés, le premier bilan mondial de la COP 28 a révélé que les actions actuelles restent insuffisantes pour atteindre les objectifs fixés. Cette rencontre a donc permis de sensibiliser les parlementaires aux risques climatiques spécifiques à l’Afrique centrale et à leur rôle dans la lutte contre ces défis.

En partageant les expériences d’autres pays africains, les participants ont pu réfléchir aux axes de travail pour un programme de renforcement des capacités parlementaires. Le but est d’élaborer une législation climatique robuste qui permettrait de capter l’élan politique nécessaire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et augmenter les investissements dans l’adaptation aux effets du changement climatique.

Ces journées parlementaires marquent une étape significative vers l’implication accrue des parlements dans la lutte contre le changement climatique en Afrique centrale, un engagement indispensable pour le futur du continent.