À l’occasion de la messe de clôture de la session extraordinaire de la Conférence Episcopale du Gabon, Mgr Jean-Vincent Ondo Eyene Evêque du Diocèse d’Oyem, dans son Homélie, Prononcée sur Radio Maria station d’Oyem, estime qu’aujourd’hui, la fermeture des églises ne se justifie plus. 

«Chers confrères dans l’épiscopat,Devant la pandémie du covid-19, gardons notre statut auprès de ce peuple. Gardons ce que nous avons reçu : le feu du Saint Esprit auprès de ce peuple! Oui, soyons forts et puissants auprès de ce peuple ! Nous ne sommes pas des évêques ramassés dans la rue. Nous ne devons pas nous laisser habiter par la peur face aux défis de ce monde. Nous savons en qui nous avons mis notre confiance. Un évêque reste un serviteur de Dieu. il ne doit pas se laisser berner par le pouvoir. Que nous soyons en service ou retraités, nous restons évêques et donc au service de Dieu et de l’Eglise. Faisons le travail qui nous a été confié.

Chers confrères dans l’épiscopat, évitons le silence complice. Il vaut mieux mourir martyr que de laisser Dieu se faire insulter. Je nous le redis : « Quittons la peur ! Il vaut mieux mourir martyr que de se laisser corrompre. Ce que l’Eglise doit dire à haute et intelligible voix ne se dit plus à cause de la peur. Mais je nous le redis, ce que nous sommes, ils ne le sont pas. Ce que nous avons, ils ne l’ont pas.

Oui, chers confrères dans l’épiscopat et vous cher peuple de Dieu, hier si la fermeture des églises se justifiait, aujourd’hui, elle ne se justifie plus au regard de ce que nous observons chez nous et autour de nous. et à ceux qui prennent des décisions sur la fermeture des églises, je voudrai leur dire ceci : la fermeture des églises est pour un temps, mais la fermeture du paradis c’est pour une éternité. Essayons de trouver une solution rapide permettant au peuple de vivre sa foi en toute sérénité et en toute quiétude.

Oui, chers confrère dans l’épiscopat et vous cher peuple de Dieu, la finale de la première lecture nous rappelle ceci : « les plants qu’il chérissait ce sont les hommes de Judas. Ils attendaient le droit et voici le crime. Ils attendaient la justice et voici les crimes. » Oui, face au covid-19, nous attendions que notre droit de pratiquer notre foi soit respecté et voici le crime qui est là, la fermeture des églises et lieux de culte. On attendait la justice : les marchés, les super marchés, toutes les grandes surfaces, les écoles conventionnées sont ouvertes, seules les églises et les lieux de culte sont fermés. Voyez-vous, malgré les cris et la détresse du peule de Dieu, ceux-ci restent insensibles et fermes dans leurs décisions de ne pas ouvrir les lieux de culte, jouant même des prolongations.

Alors cher peuple de Dieu, quoi vous dire devant une telle situation ? La réponse nous viens de la seconde lecture : « Frères, ne soyez inquiets de rien, mais en toutes circonstances, priez et suppliez tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes »

Oui, Seigneur, en ce 27ème Dimanche du temps ordinaire, nous voulons te faire une demande : Que tous ceux qui militent en tant que personne humaine ou institution pour la fermeture des églises et des lieux de culte, tu les connais tous Seigneur, touche leur cœur, afin qu’ils comprennent que œuvrer contre Dieu n’apporte rien sinon la mort éternelle et qu’ils n’oublient jamais que le souffle de vie c’est toi seul qui le détiens. Faire leur comprendre qu’un être humain ne peut jamais lutter contre Dieu, le faire c’est se détruire soi-même. N’est-ce pas ce que nous enseigne la parabole de l’homme qui était propriétaire d’un domaine ? Les vignerons se sont attaqués à ses serviteurs, puis à son fils unique. Que fit le maître quand il vint ? Le texte nous dit ceci : « Ces misérables vignerons, il le fit périr misérablement.

Chers confrères dans l’épiscopat, cher peuple de Dieu, chers gouvernants, Dieu ne nous a pas crée pour mourir, mais pour vivre. Renonçons à la détresse du peuple et soyons des porteurs d’espérance, de joie, de paix, d’amour pour nous-mêmes et pour tous les autres, aujourd’hui, demain et pour les siècles et des siècles. Amen »