Pendant cinq (5) jours d’intenses travaux, la commission chargée de la répartition de la subvention à la presse écrite et en ligne ont connu leur épilogue lundi dernier.

Sur 56 dossiers présentés en effet, seuls 37 ont été déclarés éligibles par la Commission qui comprenait aussi bien des représentants du ministère de la Communication et de la Haute Autorité de l »Audiovisuel (HAC) que ceux des associations et mouvements corporatistes. Une décision qui a provoqué des grincements de dents chez nombre de responsables de presse écrite dont beaucoup ont accusé les membres de la Commission d’impartialité.
Oubliant ou feignant d’ignorer qu’ils étaient bel et bien représentés lors des travaux ouverts, au cours desquels il leur était simplement demandé, comme ont dû le faire les autres, de justifier, documents à l’appui, la légalité de l’exercice de leur activité. Il s’agissait de présenter une demande adressée au ministre de la Communication, un agrément de commerce, un agrément technique délivré par le ministère de la Communication, un quitus fiscal, des reçus afférents aux côtisations sociales ( CNSS et CNAMGS), une attestation d’existence de deux ans au moins, la disposition d’un siège social et la confirmation de la détention de la carte de presse par le représentant du média, le contrat de l’hébergeur ou de l’imprimeur et le nombre de parution.
Surprenant alors lorsque l’on se rend compte, après coup, de certaines revendications émanant de responsables de presse pourtant représentés à ces assises qui s’estiment floués au point de ne pas comprendre pourquoi ils subissent ce sort et d’accuser jusqu’au ministère de la Communication d’être responsable de leur désagrément. D’où leur fronde se traduisant par des accusations portées contre les représentants du ministère de tutelle qu’ils accusent d’avoir orchestré leur malheur, très certainement à dessein. Comment le concevoir quand on s’imagine et même on sait les conditions dans lesquelles se déroulent les travaux en Commission, quelles en sont les exigences et l’impartialité?
Voici qui vient relancer la question de l’objectivité et de l’honnêteté chez les responsables de presse dans notre pays que l’on dit pourtant Etat de droit. Regrettable puisqu’un tel spectacle nous pousse à croire que l’anarchie semble de plus en plus gagner un des secteurs vitaux de la société, la presse, qui pour diverses raisons demeure et demeurera un facteur inestimable du jugement lorsqu’il s’agit d’évaluer le respect des principes démocratiques par exemple.

Chartrin Cesard