Une visite assez révélatrice d’une situation inacceptable, prénible pour le quotidien des gabonais. Bref c’est décidément l’étendu d’un marrasme total.

Comme le souligne nos confrères du site topinfo, c’est dans un cortège de plus d’une dizaine de grosses cylindrées, que le président de la République, Ali Bongo a silloné à la surprise générale plusieurs quartiers de la capitale Gabonaise.

N’étant pas à sa première sortie, Ali Bongo est coutumier des descentes inopinées en forme d’opération de « com » dans le grand Libreville depuis son arrivée à la tête du pays en 2009. Comme en 2010 à Kinguélé et dans plusieurs autres quartiers de Libreville, le Chef de l’exécutif a fait, ce mercredi 4 novembre 2020, le tour de plusieurs quartiers sous-intégrés de la capitale. Dit-on, pour s’imprégner des conditions de vie des populations, particulièrement dans le domaine des infrastructures routières. Le président de la République était accompagné de la Cheffe du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda et de plusieurs membres du gouvernement.

Spécial morceau choisi!

Pour lessentiel de l’aspect communicationnel, cette tournée ne suscite pas de grands espoirs. Bien au contraire, elle met en évidence l’étendu de l’échec de deux mandats d’Ali Bongo même  si certaines officines au sein du Palais veulent mettre ce bilan désastreux sur le dos des membres du gouvernement.  Faut-il rappeler que sur le plan constitutionnel seul le président de la République est comptable devant le peuple de l’exécution ou pas de son projet de société.  La Constitution étant  claire à ce niveau : «Le président de la République est le détenteur suprême du pouvoir exécutif».

Mieux, la modification de la constitution en 2017 a clairement consacré une forme de présidentialisation de l’exercice du pouvoir exécutif d’où  cette volonté de neutraliser le Parlement en faisant basculer la conduite de la politique de la Nation au niveau des compétences du Chef de l’Etat. Dans ce contexte, le piteux état des voiries urbaines n’est pas à mettre sur le dos du ministre des Travaux publics, Armel Bounda Balondzi mais d’Ali Bongo.  D’ailleurs, les appels à la demission ou à l’éviction de ce dernier ne changera rien à la réalité. Il faut se mettre au travail, ne dit-on pas le plus souvent: mieux vaut tard que jamais? S/topinfo