Le 4è maire adjoint de la commune de Ntoum, Innocent Ondo Ovono se trouve vraisemblablement au cœur d’une machination politico conspirationniste depuis un certain temps. Il est accusé de recel d’un véhicule volé. Une sordide affaire curieusement sans fondement, d’ailleurs classée sans suite par les services compétents au terme d’une enquête de fond.

L’affaire qui a fait jaser les ressortissants de la petite bourgade de Ntoum, dans le Komo-Mondah ces derniers temps est digne d’un polar monté par des amateurs en science fiction. Innocent Ondo Ovono, 4è maire adjoint de la commune de Ntoum se retrouve sous les feux des critiques. Vilipendé sur les réseaux sociaux et à travers une certaine presse, il se raconte que l’officier dEtat civil aurait racheté un véhicule volé qui aurait été retrouvé dans sa concession. Cette version des faits, pour le moins simpliste à première vue, ira jusqu’à être relayée par un confrère, «la calotte», dans sa toute dernière livraison. Le canard ira même jusqu’à affirmer que le maire adjoint, “aurait séjourné à la DGR pendant 48, selon de bonnes sources”. La suite de cet article quant à elle, va paraître pour le moins, étonnante. Tant elle ressort tout un pan de l’homme au centre de cette rocambolesque affaire, qui n’a absolument rien à avoir avec l’affaire de départ.

Cabale savamment ourdie ou faute professionnelle?

En effet, en présentant Innocent Ondo Ovono comme politiquement instable au point de le qualifier de “transhumant” pour avoir, d’après le journal la “calotte”, milité tour à tour au PDG, à l.’UPG, à l’Union Nationale pour enfin revenir au PDG, le lecteur peut à juste titre se demander si finalement cet article n’aurait pas une coloration purement politicienne d’un instigateur tapis dans l’ombre qui aurait profit à tirer si d’aventure malheur arrivait à sieur Innocent. Cela paraît d’ailleurs d’autant plus plausible quand l’article en question invite le PDG, parti sous la bannière duquel le 4è adjoint au maire est élu à pronononcer, via sa commission de discipline, des sanctions à l’endroit de celui-ci. Une exhortation bien curieuse pour une affaire dite de recel.

Cependant, quand on a parcouru cet article totalement à charge contre l’officier d’État civil, un bref retour à l’affaire elle-même laisse le lecteur sur sa faim. Non seulement les faits rapportés sont au conditionnel, une petite investigation de notre rédaction a permis de remonter jusqu’aux conclusions de l’enquête qui avait été ouverte sur cette affaire, partant de son point de départ. Non seulement il apparait plutôt qu’en lieu et place du maire adjoint lui-même, ce serait son chauffeur qui serait allé garer un véhicule dans la concession de son patron. Les faits remontent au mois d’octobre par là. En rentrant chez lui, le maître des lieux s’en étonnera de la présence d’un véhicule de plus dans son garage. Son chauffeur lui apprendra alors qu’il s’agit d’un véhicule appartenant en réalité à une connaissance à lui, opérateur dans le secteur forestier à Kango. La présence de cet engin s’expliquerait par le souci pour ce dernier de sécuriser son bien pendant qu’il se trouve en mer, en zone d’exploitation. Innocent Ondo qui s’étonnera du temps mis par le véhicule dans sa concession va demander à rentrer en communication avec le soit-disant propriétaire pour en savoir davantage. Cet inconnu va lui donner toutes les garanties jusqu’à lui envoyer les clés pour qu’il puisse le déplacer de temps à autre lorsqu’il doit entretenir sa pelouse. Or, ce que Innocent Ondo est loin d’imaginer, c’est que le véhicule en question est en location. Ayant dépassé largement les délais de la location conclus entre cet homme qui se fait passer pour le propriétaire depuis Kango et le vrai propriétaire, ledit bien serait déjà recherché par la Direction générale des recherches (DGR) où ce dernier avait déjà porté plainte. Surpris chez lui par le véritable propriétaire du véhicule qui était accompagné ce jour là de deux agents de la brigade de Ntoum en civil, lui et son chauffeur seront entendus à ladite brigade. Il passera une nuit là. Assis de l’heure de l’audition au petit matin devant la brigade. Lui signifie t-on, sur ordre du procureur. Une seconde fois interrogés dans les locaux de cette même DGR, quelques deux jours plus tard, le maire adjoint en a été purement blanchi et renvoyé chez lui.

Quid de la présomption d’innocence?

Bien au contraire, l’enquête ouverte à cet effet par les fins limiers de la DGR révèlera que le fantomatique propriétaire du véhicule qui avait eu deux échanges téléphoniques avec le maire adjoint de Ntoum est déjà bien connu par les services de renseignement pour d’autres faits et plaintes similaires. Dés cet instant, se demandent plusieurs habitants de Ntoum, qui a intérêt à noyer le maire adjoint? Joint au téléphone par notre rédaction pour en savoir un peu plus, un proche du maire incriminé nous confie que: «rassurez-vous qu’en voulant salir gratuitement notre 4è maire adjoint, les instigateurs de cet article ont naïvement laissé entrevoir leurs pates et les réelles motivations de leur opération qui a fait l’effet d’un pétard mouillé. D’ailleurs, parce que nous sommes sereins, nous avons voulu leur apporter la vraie version des faits qu’ils supposent. Dommage! Les téléphones du journal qui rapporte les faits sonnent librement. Alors que, à défaut d’être venus vers le maire ou un proche avant de publier des contre-vérités dans l’unique but de salir et de porter atteinte, l’éthique et la déonthogie recommandent tout de même qu’on nous accordâ le droit de réponse. Mais hélas!». À qui profite le crime? Sans nul doute que le temps apportera une réponse à cette interrogation.

Par Convergenceafrique.net, l’actualité du continent d’ici et d’ailleurs.