Le jugement de l’affaire concernant Brice Laccruche Alihanga tel exécuté le 11 mai dernier a laissé perplexe plus d’un, en raison de certains vices de procédures. A commencer par le délai de convocation de l’audience qui n’a pas pris en compte les droits de l’accusé, de même que les avocats de BLA ont dénoncé l’environnement trop militaire dans lequel cette affaire s’apprêtait à être jugée. Les détails sur un jugement à rebondissement, qui a été finalement programmé pour le 15 juin.

Le 11 mai dernier l’affaire BLA devait connaître un jugement devant la cour d’Appel de Libreville. Les allèges du tribunal, comme l’aurait indiqué Me Moumbembé, avaient les allures d’une cour martiale, tant les forces de l’ordre étaient dominantes avec certains parfois cagoulés.

Le grand public doit par ailleurs se résoudre à attendre le délibéré du jugement à l’extérieur, pour des raisons de respect de la distanciation sociale antri-Covid19, s’est justifiée la Première Présidente de la Cour d’Appel de Libreville.

De son côté, Brice Laccruche Alihanga indique à ses avocats dont Me Anges Kévin Nzigou qu’il n’avait reçu la notification du jugement que le jour même à 9 heures. Quand Me Anges Kevin Nzigou, précise à son tour n’avoir été informé de cette notification que la veille (le 10 mai 2021)

Il ressort de ces aveux, un non-respect des délais telle que prévue par l’article 418 du code des procédures pénales en République Gabonaise, qui prévoit un délai plus conséquent afin de permettre aux avocats de l’accusé de préparer sa défense.

Toute chose que va clarifier Me Moumbembé, en affirmant qu’il faut au moins 8 jours entre la notification et la date d’audience. On peut comprendre finalement pourquoi BLA s’est présenté à cette audience, avec un habit pratiquement froissé car ne disposant pas trop de temps devant lui pour sortir de sa cellule en direction du tribunal.

Dans cette affaire, il y a comme un doute qui plane quant à la volonté de faire respecter les droits de BLA, ancien directeur de cabinet du Chef de l’Etat. Lui qui aurait permis de stabiliser le pays, pendant la convalescence du Chef de l’Etat et qui se trouve aujourd’hui au banc des accusés.

Me Anges Kévin Nzigou est de cet avis lorsqu’il s’interroge en indiquant « de quoi reproche-t-on finalement à mon client, vu que le ministère public ne présente toujours pas de preuve sur le délit de mon client ».

Le ministère public principal poursuivant de BLA dans cette affaire, se doute bien qu’il va falloir renvoyer le jugement pour tenter de coller à la réalité du code des procédures pénales en République Gabonaise. C’est en cela que le jugement sera reporté pour le 15 juin et on espère que cette fois-ci le public aura accès au tribunal pour mesurer de lui-même si notre justice est juste pour ses justiciables. Il appartient d’ores et déjà, à Me Anges Kevin Nzigou de préparer la défense de son client en prenant en compte les tares de la justice.

Affaire à suivre…