Dans une déclaration des organisations professionnelles des secteurs privé et parapublic du 20 Juillet 2021 faite à Akanda, les travailleurs disent non au vaccin obligatoire pour accéder à leurs postes de travail tout en rappelant les dispositions de l’article 3 du Code du Travail qui mentionne que « Le travail est une source de valeur ; il exige que les libertés et la dignité de celui qui l’exerce soient respectées. », aussi ces derniers n’entendent pas se laisser faire ou se laisser distraire. « C’est ici l’occasion d’appeler à une plus grande mobilisation des travailleurs des secteurs privé et parapublic car l’heure est grave. », a souligné le porte-parole de cette organisation.

Ci-dessous l’intégralité de ladite déclaration.

Le lundi 21 juin 2021 , pour la défense des droits et intérêts des travailleurs des secteurs privé et parapublic, nous, organisations syndicales citées ci-dessous, avions adressé au Parlement, un mémorandum dénonçant certaines dispositions du projet de loi sur le code du travail. A la suite de la clôture, le 30 juin écoulé, de la session parlementaire, il nous a été donné de constater, pour le déplorer, que plusieurs dispositions dudit projet de loi ont été adoptées en l’état par le Parlement, au péril des droits naturels et irnprescriptibles de l’homme au travail. Ces droits sont notamment la liberté, la sûreté, et la résistance à l’oppression.
Quoi qu’il en soit, nous réaffirmons, ici et maintenant, que les travailleurs ne céderont pas. Nous mènerons toutes les actions légales nécessaires, y compris la grève générale, pour la préservation de nos droits inaliénables garanties par la Constitution de la République Gabonaise.

Aussi, le vendredi 16 juillet 2021, avons-nous saisi la Cour Constitutionnelle, conformément aux dispositions des articles 84 et 85 de la Loi fondamentale, pour faire déclarer inconstitutionnelle la loi sur le Code du Travail adoptée par le Parlement.
La Cour Constitutionnelle statuant dans un délai d’un (1 ) mois, laissons les Juges Constitutionnels prendre leurs responsabilités devant Dieu et devant l’Histoire.
Et comme si cela ne suffisait pas, les opérateurs économiques membres de la Confédération Patronale Gabonaise (CPG) se sont engagés auprès du Gouvernement pour vacciner au covid-19 « de gré ou de force » tous les travailleurs du secteur privé. C’est ce que traduirait l’accord signé entre la CPG et le Ministère de la Santé le 09 juillet écoulé et relayé par certains médias.
Dans cette suite, et selon des indiscrétions, un projet de loi du Gouvernement serait en attente de transmission au Parlement en vue légiférer courant septembre Stir le vaccin covid-19 obligatoire dans le secteur privé. Toute chose qui semble en phase avec la récente décision de l’opérateur Total Gabon de faire du vaccin covid-19 le passeport d’accès sur ses sites pétroliers dès le 15 septembre 2021. Total à donc obliger ses travailleurs ainsi que ceux de ses partenaires à se faire vacciner avant le 15 septembre 2021 , au risque de ne plus avoir accès à ses installations (sites).

Comment comprendre que des opérateurs économiques rendent obligatoire ce que le Chef de l’Etat a déclaré non-obligatoire ?
Le Président de la République est le Chef de l’Etat et le détenteur suprême du pouvoir exécutif ; il veille au respect de la Constitution. Lors de son discours à la nation du 22 mars 2021 , il a indiqué, nous citons : « Gabonaises, Gabonais, Je tiens à nouveau à rappeler à tous que le vaccin n’est nullement obligatoire. Toutefois, il est en revanche très fortement recommandé par les autorités sanitaires nationales et internationales.», fin de citation.

Comment comprendre que le Gouvernement soit co-responsable des dérives actuelles des opérateurs privés membres de la CPG ?
Ces attitudes sont de nature à troubler davantage le climat social dans un contexte de contestation du Code du Travail. Il y aurait-il un dessein inavoué de créer les conditions d’un cahot social?
2 Quoi qu’il en soit, les travailleurs disent non au vaccin obligatoire pour accéder à leurs postes de travail tout en rappelant les dispositions de l’article 3 du Code du Travail : « Le travail est une source de valeur ; il exige que les libertés et la dignité de celui qui l’exerce soient respectées. »

En définitif, les travailleurs n’entendent pas se laisser faire ou se laisser distraire. C’est ici l’occasion d’appeler à une plus grande mobilisation des travailleurs des secteurs privé et parapublic car l’heure est grave.