Depuis 1990, année marquée par la démocratisation et le retour du Gabon au multipartisme, aucune élection présidentielle ne s’est achevée sans violences, certains candidats et leurs chapelles politiques dénonçant de mauvaises conditions d’organisation. D’où la démobilisation d’une bonne frange de la jeunesse.

Samson Kombila Boubala

Samson Kombila Boubala, Coordinateur national de l’Organisation PERCIJ et ancien conseiller municipal de la commune de Libreville

C’est partant d’un tel constat et considérant que la jeunesse constitue le gros de l’électorat, que la Plate- forme d’échanges, de réflexion et Consultation citoyenne sur la participation non massive des jeunes aux élections (PERCIJ), a décidé de prendre le taureau par les cornes en s’organisant pour non seulement créér les conditions d’un retour massif de la jeunesse aux urnes lors des prochaines échéances, mais aussi les sensibiliser, eux et les acteurs politiques, pour que les violences et tensions chaque fois observées pendant les périodes électorales, cèdent la place à un climat apaisé fait de confiance aux institutions républicaines et militant en faveur d’une croyance plus accrue aux valeurs cardinales fondant le respect mutuel et le vivre ensemble.

Pour ce faire, le PERCIJ dirigé par Samson Kombila Boubala, Coordinateur national de l’Organisation et ancien conseiller municipal de la commune de Libreville qui s’insurge contre le vagabondage politique des jeunes notamment, opte pour une démarche pédagogique qui le pousse à se rapprocher de ces derniers et des acteurs politiques nationaux pour avec eux débattre entre autres questions de celles relatives aux rapports de la jeunesse gabonaise avec le phénomène politique aujourd’hui.

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Le PERCIJ reçu par Louis Gaston Mayila leader du parti l’UPRN

Créée le 1er octobre 2021, la Plate- forme organisent depuis quelques semaines, des rencontres avec les autorités gouvernementales. Cas jeudi 14 octobre dernier du ministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie numérique Edgard- Anicet Mboumbou Miyakou à qui l’équipe de Samson Kombila Boubala est allée présenter les grandes lignes de l’actiln de la PERCIJ qui se résument en une sensibilisation des citoyens sur les heurts et violences qui émaillent le déroulement des opérations électorales depuis les années 90, afin d’inviter les Gabonais à souscrire à l’instauration d’une atmosphère plus sereine pendant ces périodes. Sachant l’importance et l’impact que cela pourrait avoir sur le développement socio- économique du pays.

Le PERCIJ chez Edgard Anicet Mboumbou Miyakou

Le PERCIJ présente sa vision au Ministre d’État Edgard Anicet Mboumbou Miyakou

Jugeant les thèmes abordés au cours de l’audience accordée aux responsables de la Plate- forme, le ministre d’Etat Edgard- Anicet Mboumbou Miyakou qui est par ailleurs membre du comité permanent du Bureau politique du Parti démocratique gabonais (PDG) et député de Ndindi dans la Haute Banio (province de la Nyanga), a dans son franc- parler, reconnu l’opportunité et l’intérêt de la démarche de la PERCIJ tout en observant qu’elle est précoce eu égard à l’éloignement des dates de la future élection présidentielle prévue en 2023. Qu’à cela ne tienne, ce qui fait courir ladite Plateforme qui rencontre outre des membres du gouvernement, des personnalités d’autres bords politiques telles le Pr Alexandre Barro Chambrier, leader du RPM, Louis- Gaston Mayila de l’UPRN, le 5ème adjoint au maire de la commune de Libreville, Issa Salatou, le responsable de la Communication du Centre d’Etudes politiques du PDG, le Secrétaire national 4 du parti Emmanuel Biye, des acteurs de la société civile et des jeunes, c’est son obsession de chercher avec eux, des réponses aux préoccupations qui sont les siennes au sujet des violences post- électorales, du taux élevé d’abstention pendant les élections présidentielles et l’instabilité des jeunes qui changent assez souvent de partis politiques en quête d’un idéal, des sujets tant sensibles qu’importants sur lesquels réfléchissent Samson Kombila Boubala et ses camarades.

Rencontre du Coordinateur national du PERCIJ avec le leader du parti RP

Rencontre du Coordinateur national du PERCIJ plus haut avec le Secrétaire National 4 du PDG Emmanuel Biye, puis avec le leader du parti RPM. 

 

Les encourageant à persévérer sur cette voie, le ministre d’Etat à la Communication et à l’Economie numérique Edgard Anicet Mboumbou Miyakou leur à recommandé de « faire preuve de détermination, d’abnégation et de sagesse pour pousser les politiciens à agir beaucoup plus dans le sens de l’intérêt général en même temps qu’il leur a conseillé de fédérer la jeunesse gabonaise, l’exhortant à plus de responsabilité pour qu’elle soit mieux écoutée et soucieuse de son avenir et de celui de son pays, le Gabon.

Une question qui demande urgemment réponse, c’est celle que se pose avec insistance la PERCIJ qui est de savoir comment arriver à amener les jeunes, se réapproprier et s’intéresser à la chose politique aujourd’hui ? C’est sur cette question que les membres de la Plate’ forme entendent échanger pour recueillir des avis et voir dans quelle mesure s’impliquer dans la résolution de cet épineux problème, entendent mener des consultations d’octobre 2021 à août 2022 en deux phases: 1- consultation avec les autorités (gouvernement, institutions, leaders politiques) et consultation avec la société civile. C’est, croient, les membres de la PERCIJ, seulement à l’issue desdites consultations qu’ils seront à même de cerner tous les contours de la question et comprendre pourquoi la jeunesse gabonaise se dit déçue par la politique et les politiciens de son pays. Selon Samson Kombila Boubala, « il est cependant encore possible de la remobiliser et la faire s’intéresser au phénomène politique. Ceci constitue, déclare- t- il un véritable défi à relever car il faudra y compris songer à la réconcilier d’autant puisque que la divergence de ton semble de plus en plus éloigner les uns des autres ».

le 5ème adjoint au maire de la commune de Libreville, Issa Salatou, le responsable de la Communication du Centre d'Etudes politiques du PDG, le Secrétaire national 4 du parti Emmanuel Biye,

le 5ème adjoint au maire de la commune de Libreville, Issa Salatou

 

De toutes façons, une chose est sûre à ses yeux, la jeunesse gabonaise est en quête d’un meilleur lendemain politique, estimant qu’elle est aujourd’hui engloutie dans une précarité sans précédent surtout manifeste chez les sans emplois.