Suite aux propos tribalistes tenus par Max Anicet Koumba, le leader du parti du Rassemblement des Gaulois, dans le cadre de la deuxième session ordinaire du Conseil National de la Démocratie (CND), lors de sa prestance le 28 octobre dernier, continuent de susciter des réactions dans la classe politique nationale et même dans les ménages. Dans sa communication, le président du RG déclare: « le Gabon est bloqué par l’imposture des Panhouins et le tribalisme qui constituent au blocage du développement du Gabon…».

Pour les ressortissants de la communauté Fang de repondre par la voie de sont parte parole, Gerard Ella Nguema: «Si tant est que les Fang du Gabon constituent le blocage du développement du pays, nous indiquons que les Fang du Gabon ne sont ni anarchistes, ni monarchistes. La communauté Fang du Gabon est par contre des jacobins en quête permanente du progrès social. Et les Fang, pris dans leur globalité, sont des bâtisseurs par excellence », a t-il dénoncé.

Pour la communauté Fang, cette déclaration tend a tribaliser le débat politique au sein des institutions qui par excellence est régulatrice de la démocratie en République Gabonaise. En outre, de tels propos en 1994 ont entraîné au Rwanda un génocide des Tutsi par les Hutu faisant ainsi des milliers de morts. Une histoire triste que Max Anicet Koumba souhaiterait certainement voir se répéter au Gabon?

Dans cette optique, les ressortissants de la communauté Fang du Gabon, après une large consultation auprès des notables, des leaders d’opinions, syndicaux et sociaux Fang, s’indignent fortement de ces termes vexatoires et séparatistes au plus haut point. « Nous tenons ici à relever que le Gabon demeure un et indivisible comme le lui confère d’ailleurs la Constitution en son article 2 du Titre premier intitulé de la République et de la Souveraineté », a-t-il déclaré.

Puis d’ajouter, « il nous faut recourir aux fondamentaux de la République qui requièrent le dialogue entre fils et filles d’une même nation, gage de paix, de stabilité, et de progrès social, culturel, économique et politique, en un mot d’un développement intégral et durable ». Ainsi vu, en toute évidence, il est vrai que de tels propos aux relent cessessionistes ne peuvaient laisser insensible le communauté des Fang du gabon, surtout lorsque de tels affirmation viennent d’un acteur politique.

Pour Gérard Ella Nguema, porte-parole des ressortissants Fang du Gabon, le discours de Max Anicet Koumba est l’illustration parfaite, de «Tous sauf le Fangs, pour faire aboutir aujourd’hui à l’imposture, l’incivisme et l’indiscipline des fangs responsables du blocage du gabon», signe de la stigmatisation subit depuis les années 1960 par la communauté Fang.

Alors, face aux propos haineux visant à diviser le peuple gabonais, la communauté Fang interpelle le président de la République Ali Bongo Ondimba, afin d’envisager de nouvelles hypothèses susceptibles d’empêcher la cristallisation des opinions identitaires, aux conséquences imprévisibles pour la sauvegarde de notre pays. Car chaque gabonais doit pérenniser un gabon héritié de nos père fondateurs qui commandent l’unite, la concorde et la fraternité.
Ainsi, au regard du mal vivre dans lequel semble s’engluer le pays, la communauté Fang souhaiterait que: «la sagesse bantu nous commande de nous abreuver de l’expérience des anciens» autrement dit qu’on ne peut faire du neuf sans se référer aux vieux. Dans cette logique, il faudraient recourir aux fondamentaux de la république qui réquièrent le dialogue entre fils et fille d’une même nation, gagede paix, de stabilité, et de progrès social, culturel, économique et politique.

Warren aymaras