A quelques mois de la prochaine élection présidentielle dont la date n’est pas encore officiellement fixée, la classe politique Ganonaise bouge. Dans cet élan, à l’instar de plusieurs autres partis politiques de l’opposition, l’Union des Patriotes Gabonais Loyalistes (l’UPG-L) a effectué ce samedi 27 janvier 2023 à Libreville sa rentrée politique, mettant en avant des propositions pour l’alternance politique au Gabon et l’organisation de la future concertation politique annoncée par le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.

Samedi 27 janvier 2023, la salle des conférences de l’hôtel Imperial de montagne Sainte a été prise d’assaut par les militants de l’Union des Patriotes Gabonais Loyalistes (l’UPG-L). Pour cause, l’écurie politique de David Mbadinga y a organisé sa rentrée politique, la dernière semble-t-il avant la tenue très bientôt de son premier congrès politique à l’approche des élections générales de l’année en cours dont la Présidentielle va constituer le point d’orgue.

Lors de cette grande messe politique, en présence des partis amis dont ceux du congrès de l’opposition républicaine et patriotique ( CORP ), de plusieurs leaders politiques à l’instar de Paul-Marie Gondjout de l’UNI, l’Union des Patriotes Gabonais Loyalistes qui pourrait désigner son candidat à la future présidentielle, a par la voix de son leader dresser un bilan de l’année écoulée jugé positif et marqué par l’implantation de cette formation politique sur l’ensemble du territoire. Et s’est dit favorable à la concertation politique préconisée par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba.

S’agissant du bilan, le leader de l’Union des Patriotes Gabonais Loyalistes David Mbadinga s’est félicité entre autre, d’avoir revisité les textes statutaires et règlementaires ainsi que le programme de gouvernement adossé sur le projet de Société de son parti.

Comme on pouvait s’y attendre, au sujet de la concertation annoncée par le Président de la République lors de son adresse à la nation du 31 décembre dernier, l’ancien membre du gouvernement a, à ce sujet indiqué que l’UPG – L y prendra une part active. David Mbadinga souhaite également que « le format de cette rencontre soit précédé de la formalisation de l’appel du président de la république par une correspondance adressée aux partis politiques, indiquant le projet d’ordre du jour à amender conjointement. »

En plus, l’UPG-L émet le voeu que cette concertation puisse permettre d’atteindre les objectifs suivants: renforcer le rôle et l’indépendance de l’autorité électorale pour être conforme aux standards internationaux et aux principes démocratiques; garantir la transparence des opérations électorales; rétablir la confiance des citoyens dans le processus électoral, pour réduire le taux d’abstention de plus en plus criard lors des différentes consultations électorales; atténuer autant que faire se peut, les contestations des résultats finaux, sources de violences et des morts qui endeuillent inutilement de nombreuses familles à chaque élection présidentielle.

Très attendue, selon l’UPG-L cette concertation qui sera un processus du dialogue, à l’opposé d’une négociation, aboutira aux décisions qui auront un caractère exécutoire par la voix législative ou par voie référendaire.

Dressant un tableau peu reluisant de l’actuelle gouvernance, et abordant l’aspect du réseau routier à l’abandon et impraticable, l’offre de soins de santé indigente en plateaux techniques, le système d’éducation défaillant, un habitat précaire, une urbanisation anarchique et spontanée…, sur ce dossier, « L’UPG-L pense que la dégradation rapide de nos infrastructures routières et ferroviaires, provient de l’absence de rigueur dans le respect des cahiers de charge, dans le contrôle complaisant des études et des travaux et dans le manque d’entretien,… »

Sur un tout autre plan, l’UPG-L a exprimé sa préoccupation quant à la dégradation des conditions de vie des gabonais, qui se traduisent par une inflation insaisissable, par des restrictions drastiques de fourniture d’eau potable et d’électricité, un chômage endémique, une insécurité galopante, « par ailleurs, au moment où de nombreux compatriotes se lancent dans des activités génératrices de revenus pour leur survie, il est curieux de constater pour le regretter, que les autorités, non seulement les en empêchent, mais en plus détruisent les tables servant à la vente de leurs produits. » a t-il fustigé.

Autre souhait, l’organisation du récensement général de la population conformément aux dispositions constitutionnelles et au décret du conseil des ministres du 10 août 2022.

« En effet, au moment où l’on parle de la révision du fichier électoral, il est de bon aloi que ce recensement général de la population soit organisé, le dernier en date étant intervenu en 2013. » a-t-il indiqué pour conclure.