Des heurts ont éclaté sur le lieu de sa causerie politique à Franceville dans la province du Haut-Ogooué, Alexandre Barro Chambrier, président du parti politique de l’opposition le Rassemblement pour la patrie et la Modernité (RPM) serait à l’origine des récentes confrontations. Il aurait même manqué de se faire lyncher.

Selon Alexandre Barro Chambrier, en cas de défaite de l’opposition lors du scrutin du 26 août 2023 prochain, le peuple se doit de se soulever pour protester vigoureusement contre ledit résultat. Une consigne que ce dernier a une fois de plus donné à Franceville lors de cette causerie qui a finalement tournée au vinaigre. « La libération du Gabon ne peut pas se faire sans payer un prix », a lancé Alexandre Barro Chambrier à l’endroit des quelques jeunes venus à sa causerie.

« On va le tuer », « boycott du meeting d’ABC », « on n’est pas en guerre », « regardez comment ils (des jeunes ayant pris part au meeting d’ABC) sont en train de se lancer des pierres.», pouvait-on entendre des vidéos devenues virales sur la toile.

En effet, cet incident malheureux est sans aucun doute une conséquence directe des propos dangereux que ce candidat à la présidence visiblement prêt à tout pour accéder au pouvoir a tenus lors de ses différentes sorties.

À quelques semaines seulement du scrutin, on relève déjà l’escalade de violences verbales notamment entretenue par les adversaires de l’actuel locataire du Palais Rénovation. Toute attitude qui contribue fortement au climat de défiance depuis lors observé et qui fait planer le spectre de la crise post-électorale de 2016. En toile de fond, les réformes constitutionnelles et les récentes modifications de la loi électorale controversées depuis l’entame du processus électoral en cours. L’opposition et la société civile proche d’elle disent pester contre les dernières révisions constitutionnelles, qui, selon elle, remettrait en cause certains acquis.
Notamment, la modification de la loi électorale votée le 13 juillet 2023 selon lesquelles il n’y aura plus que deux représentants du pouvoir, deux de l’opposition et un pour les indépendants, ainsi que l’enveloppe des bulletins de vote ayant été modifiée.

Or, plutôt que de privilégier le dialogue permanent pour aboutir à un consensus, les leaders de cette opposition se font les chantres de l’hymne à la violence qui ne profite à personne et surtout pas au Pays. Des scènes qui doivent susciter la réflexion autant chez la jeunesse, les autorités et les acteurs politiques quant aux risques de chaos qui pourrait découler des messages de haines, d’intolérances et l’incitation à la violence à la proche des élections générales de cette année.