Le Gabon s’apprête à organiser, le 26 août prochain, trois scrutins majeurs, à savoir les élections présidentielle, législatives et locales, pour la première fois depuis 63 ans d’indépendance. Cependant, une partie de l’opposition a émis des critiques à l’égard du processus électoral, notamment en raison des récentes modifications du Code électoral. Un point de discorde concerne la suppression de l’enveloppe accolée à celle utilisée par les électeurs pour y mettre les bulletins de leurs candidats, communément appelée « enveloppe poubelle ». La demande de suppression de cette enveloppe avait été faite par certains acteurs politiques de l’opposition via un mémorandum adressé à la Cour constitutionnelle en mai 2022.

Le gouvernement vient d’affirmer sa détermination à accompagner le processus électoral dans un climat serein et apaisé, dans l’optique d’éviter les violences postélectorales qui ont secoué le pays en 2016.

C’est à la faveur de deux séances de travail distinctes, accordées par le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, aux responsables de la Haute autorité de la communication (HAC) et du Centre gabonais des élections (CGE), que le Chef du gouvernement
a tenu à rassurer sur la détermination de son gouvernement à accompagner le processus électoral dans un climat serein et apaisé.

À quelques semaines des élections générales au Gabon, en rassurant du soutien du gouvernement pour accomplir leurs missions conformément aux textes en vigueur, le Chef du gouvernement durant la rencontre avec la HAC, a souligné l’importance de la contribution de cet organisme de régulation de la communication dans le processus électoral du pays. Il a pris connaissance du niveau de préparation de cette institution chargée de garantir un accès équitable de tous les candidats aux médias publics, ainsi que du respect de l’éthique et de la déontologie par les journalistes dans le traitement de l’information. Le président de la HAC, Germain Ngoyo Moussavou, a assuré que tous les candidats, y compris ceux en lice pour l’élection présidentielle, seront traités de manière équitable.

« Nous veillerons au respect du temps d’antenne pour tous les candidats, qu’ils proviennent de petits partis politiques ou de partis plus importants. Sur le terrain, nous déploierons des équipes de journalistes pour couvrir la campagne électorale des différents candidats, ainsi que le déroulement du scrutin le jour J », a-t-il déclaré, selon les propos rapportés par la chaîne publique Gabon 24.

Pour la rencontre avec le bureau du CGE, les discussions ont porté sur l’efficacité du processus électoral et sur les aspects où le gouvernement pourrait apporter son soutien pour garantir un climat serein et pacifique. Le président du CGE, Michel Stéphane Bonda, a rassuré sur le bon déroulement des opérations sur le terrain, affirmant que les commissions électorales avaient déjà collecté les candidatures des différents candidats à travers le pays, et qu’elles étaient actuellement en train de les examiner.

Le processus électoral reste donc au centre des attentions, avec la volonté du gouvernement de garantir une élection pacifique et équitable, tout en respectant les normes éthiques et déontologiques dans la couverture médiatique.