Initié en avril 2007 par les pays de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale, lors du sommet de Ndjamena, au Tchad, le projet Central African Backbone (CAB) vise à favoriser l’intégration sous-régionale et à réduire la facture numérique grâce à des infrastructures terrestres de haut débit à fibre optique.
L’ambition affichée à travers ce projet est de doter les pays membres d’un réseau de télécommunications haut débit par le maillage en fibre optique des États de la CEMAC.

C’est l’aboutissement d’une décennie d’efforts continus et la concrétisation d’une ambition forte exprimée par les dirigeants de la sous-région pour arrimer les pays à l’économie numérique et favoriser ainsi l’intégration régionale.
Le Cameroun occupe potentiellement une position stratégique pour le développement des TIC en Afrique centrale car étant frontalier avec trois pays côtiers ayant des points d’atterrage des câbles sous-marin (SAT3, WACS et ACE) et qui pourraient lui fournir une alternative à l’unique sous-marin (WACS) auquel il a accès jusqu’à date.
Le déploiement de cette « dorsale » est décliné en programmes nationaux dans chacun des pays concernés. Le projet consiste en la mise en place d’un point sous régional d’échanges internet (IXP), la mise en place des infrastructures d’interconnexion directe par fibre optique entre le Gabon et le Cameroun (Kye-ossi au Cameroun et Bitam au Gabon), la mise en place des infrastructures d’interconnexion directe par fibre optique entre la Guinée Équatoriale et le Cameroun (Kye-ossi et Ebebiyin), la mise en place des infrastructures d’interconnexion directe par fibre optique entre le Cameroun et le Congo (Sangmelima – Djoum – Ntam), la mise en place des infrastructures d’interconnexion directe par fibre optique entre la RCA et le Cameroun (Garoua Boulaï – Cantonnier), la mise en place des infrastructures d’interconnexion directe par fibre optique entre le Tchad et le Cameroun (Yagoua – Bongor).

Les études technique, économique, sociale et environnementale ainsi que les dossiers d’appels d’offres sont disponibles.

Les objectifs assignés au projet sont de contribuer à : (i) l’augmentation effective de la connectivité au niveau national et régional, (ii) l’accroissement des services à large bande, (iii) la réduction du coût élevé des télécommunications/TIC sur le climat des affaires et (iv) l’extension de la production des biens et services.

Les principaux résultats attendus sont :
– l’amélioration de l’accès des populations, des administrations et des entreprises à des services de télécommunications/TIC de qualité et avec un prix abordable,
– la contribution à l’inclusion sociale, économique et financière des populations de la zone CEMAC,
– l’amélioration de l’offre de formation et de l’accès aux TIC dans l’enseignement.

Le coût du projet est estimé à environ 8,4 millions d’euros. Le projet contribuera à la diversification de l’économie de la zone CEMAC grâce à l’augmentation sensible des recettes fiscales et la réduction considérable du coût des transactions économiques et sociales, au désenclavement numérique des zones rurales couplé avec l’intégration régionale par l’entremise d’une infrastructure à fibre optique d’accès aux pays et la création d’opportunités d’emploi, pour les jeunes en particulier.
Le montage du projet sous la forme d’un Partenariat Public-Privé (PPP) a été arrêté par les États